Restructuration chez Bombardier et ventes d’actifs à l’étranger
Martin Jolicoeur|Publié le 02 mai 2019Bombardier restructure ses activités aéronautiques et met en vente ses installations de Belfast et de Casablanca.
Bombardier a annoncé ce jeudi matin une nouvelle restructuration de ses activités aéronautiques qui se traduira par la création d’une nouvelle unité d’affaires et la vente de ses activités de Belfast, en Irlande du Nord, et de Casablanca, au Maroc.
Cette annonce a été faite par communiqué, en marge de la présentation des derniers résultats financiers de l’entreprise qui tient également son assemblée annuelle des actionnaires à Montréal ce matin.
Aucune mise à pied n’a encore été annoncée; l’inquiétude touche surtout pour l’heure les quelque 4 000 employés que compte Bombardier à Belfast et Casablanca. Bombardier a aussi présenté ses résultats financiers du premier trimestre de 2019, lesquels paraissent conformes aux résultats préliminaires, sous les attentes, annoncées le 25 avril dernier.
L’entreprise a par ailleurs annoncé qu’elle consolidera ses actifs aéronautiques en un seul secteur d’activité simplifié et pleinement intégré, appelé Bombardier Aviation. Cette nouvelle division, dirigée par David Coleal, regroupera ses activités d’avions d’affaires et d’avions régionaux. L’unité aérostructure, créée il y a quelques années à l’intérieur de l’ancienne division aéronautique, ne fait pas partie de cette nouvelle division.
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« Nous sommes très heureux d’annoncer la formation stratégique de Bombardier Aviation, a dit Alain Bellemare, président et chef de la direction de Bombardier. Il s’agit de la bonne prochaine étape de notre transformation. La consolidation des activités aéronautiques simplifiera notre structure et la rendra plus ciblée sur nos marques phares : Global, Challenger, Learjet et CRJ. Elle nous permettra aussi de mieux soutenir nos clients et de générer plus de valeur pour nos actionnaires. »
Au premier trimestre conclu le 31 mars dernier, Bombardier a encaissé un bénéfice net de 239M$ US, comparativement à 44M$ US un an plus tôt. Cette hausse s’explique principalement à un gain non récurrent de 516M$ attribuable à la vente d’activités de formation à CAE, ce qui avait été annoncé dans le cadre d’une autre restructuration en novembre dernier.
Pendant la même période, les revenus ont reculé, de 4,03G$ US à 3,52 G$ US, une baisse de quelque 13%. Abstraction faite des éléments non récurrents, Bombardier a affiché une perte ajustée de 122M$US, ou 0,07$US par action, alors qu’au premier trimestre l’an dernier, le bénéfice ajusté avait été de 35M$US, ou 0,01$US par action.
Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur une perte ajustée de 0,01$US par action sur un chiffre d’affaires de 3,62 G$US.
Après avoir reculé de près de 10% en début de séance, le titre de Bombardier est revenu à sa valeur d’origine peu avant midi. À 13h00, son titre se négociait à 2,30$ l’action à la Bourse de Toronto, en baisse de 1,71% par rapport au cours de fermeture de la veille.