Le premier ministre québécois, François Legault, était présent lors de l'annonce. (Photo: La Presse Canadienne)
Québec et Ottawa financeront à hauteur de 100 millions $ la construction d’une usine d’assemblages de bloc−batteries du constructeur de camions électriques Compagnie électrique Lion à Saint−Jérôme, dans les Laurentides.
Annoncé lundi, le projet dont la facture est évaluée à 185 millions $ devrait se traduire par la création de 135 emplois lorsque la construction du complexe sera achevée, en 2023. Par la suite, 150 postes de plus devraient s’ajouter.
L’annonce a été effectuée en conférence de presse à Montréal en présence du premier ministre canadien, Justin Trudeau, du premier ministre québécois, François Legault, et du président et fondateur de Électrique Lion, Marc Bédard.
La contribution de Québec sera un prêt pardonnable de 50 millions $ lié à la création d’emplois. De son côté, le gouvernement Trudeau offre 50 millions $ par l’entremise du Fonds stratégique pour l’innovation. Le projet devrait permettre à Lion d’accroître sa production annuelle de véhicules à 2500 unités. La construction d’une usine devrait permettre à la société «d’améliorer sa structure de coûts», ce qui devrait contribuer à la rendre «plus compétitive», a fait valoir le gouvernement Legault dans un communiqué.
Lion, qui a entre autres vendu des camions au géant Amazon et à la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN), compte actuellement 465 employés à Saint−Jérôme, où elle construit des autobus électriques et des camions urbains. La municipalité des Laurentides avait également offert un terrain à Lion afin d’accueillir l’usine de batteries.
«(Environ) 80% des composantes utilisées par Lion pour construire les véhicules proviendront d’environ 300 fournisseurs canadiens, a fait valoir M. Trudeau, dans ses remarques d’ouverture. Lion va devenir le premier fabricant de véhicules de poids moyens et lourds au Canada à produire ses propres batteries.»
Pour sa part, M. Legault a souligné que les appuis financiers permettront au Québec de «bâtir une expertise en transport électrique».
En plus de l’usine, l’entreprise établira un centre d’innovation pour effectuer de la recherche et du développement afin de mettre à l’essai et de perfectionner d’autres produits, notamment des batteries pour des véhicules d’urgence tels que des ambulances.
Fondée en 2008, Lion doit bientôt prendre le chemin de la Bourse de New York pour financer sa croissance, qui passera également par l’ajout d’une usine de production aux États−Unis. La valeur boursière initiale de la nouvelle entité, qui s’appellera Lion et dont le symbole boursier sera «LVE», a été évaluée à 1,9 milliard $ US (2,5 milliards $ CAN).