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Offre salariale: rejet des employés d’Airbus à Mirabel

La Presse Canadienne|Publié le 13 novembre 2023

Offre salariale: rejet des employés d’Airbus à Mirabel

(Photo: La Presse Canadienne/Graham Hughes)

Une centaine de travailleurs de l’usine de Mirabel d’Airbus Atlantique Canada ont rejeté à plus de 98% une offre salariale présentée par leur employeur dans le cadre du renouvellement de leur convention collective.

Les 105 membres en question, qui sont représentés par l’Association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA), fabriquent le tronçon central des avions de la série Global de Bombardier.

Sans contrat de travail depuis le 30 septembre dernier, ils ont rejeté l’offre soumise par leur employeur dans une proportion de 98,8%, a annoncé dimanche leur syndicat, faisant valoir que l’offre «n’était clairement pas à la hauteur des attentes» de ses membres.

«Quand on regarde le résultat du vote, c’est clair que ça n’a pas passé», a souligné en entrevue l’agent d’affaires du district 11 de l’AIMTA, Éric Rancourt, qui est responsable de la négociation pour l’unité Airbus Atlantique.

Dans son offre, l’employeur proposait un contrat de travail de trois ans qui aurait vu les travailleurs toucher des augmentations salariales de 3% la première année, puis l’IPC + 0,5%, jusqu’à concurrence de 3%, pour les deux années suivantes.

Or, selon Éric Rancourt, cette offre ne tient pas compte de la réalité des deux dernières années couvertes par l’ancienne convention collective, lors desquelles les travailleurs ont touché des augmentations de salaire inférieures à l’inflation. 

«Les travailleurs ont signé leur première convention collective le 24 avril 2021, a-t-il noté. Entre le 24 avril 2021 et aujourd’hui, on n’est pas sans savoir qu’il y a eu une pandémie et que l’inflation a atteint des sommets. Donc ce qu’on cherche à avoir, c’est du rattrapage.»

Le syndicat souhaite aussi faire des gains concernant d’autres conditions de travail pour les employés concernés, puisque d’autres travailleurs de la même usine d’Airbus Atlantique Canada, qui œuvrent quant à eux sur les postes de pilotage du Airbus A220, sont régis par une autre convention collective qui est, à certains égards, meilleure. 

Selon Éric Rancourt, il va de soi que les travailleurs des deux groupes, qui travaillent dans la même usine, ont droit à des conditions de travail similaires.

«Quand on compare les deux conventions collectives, il y a des avantages qui sont nettement supérieurs d’une à l’autre. Pourtant ils font le même métier à l’intérieur de la même usine pour le même employeur», a-t-il déploré.

Malgré le rejet de l’offre présentée dimanche, des discussions intensives reprendront dès cette semaine entre les deux parties.

Le syndicat assure vouloir continuer de travailler avec l’employeur afin d’en arriver à une solution négociée, mais il s’est aussi doté d’un mandat de grève, de sorte qu’il n’exclut pas la possibilité d’intensifier ses moyens de pression en fonction de l’évolution de la situation.