Malgré la COVID-19, l’A220 reste dans les plans d’Airbus
La Presse Canadienne|Publié le 29 avril 2020Bien que le programme soit toujours déficitaire, l’avionneur européen y est toujours aussi engagé.
Dans la tourmente en raison de la pandémie de COVID-19, Airbus estime néanmoins que l’A200 — l’ancienne C-Series de Bombardier — est très bien adapté pour le marché une fois la crise terminée.
Bien que le programme soit toujours déficitaire, l’avionneur européen y est toujours aussi engagé, a expliqué mercredi son président et chef de la direction, Guillaume Faury, à l’occasion d’une conférence téléphonique visant à discuter des résultats du premier trimestre qui s’est soldé par une perte de 515 millions $ US.
Celui-ci a suggéré que plusieurs transporteurs pourraient opter pour des appareils de moins grande taille une fois que les effets de la pandémie se seront atténués, ajoutant que les modèles A220 et la famille A321 étaient bien positionnés. Airbus compte 529 commandes pour l’ex C-Series et huit appareils ont été livrés à trois clients, selon ce qui a été expliqué au cours de la conférence téléphonique.
En raison de la situation actuelle, on repoussera l’accélération de la cadence à Mirabel, dans les Laurentides, où l’on continuera à assembler quatre appareils par mois. L’an dernier, l’usine avait livré 48 A220.
Airbus, qui contrôle la famille d’appareils depuis l’été 2018, a vu sa participation grimper à 75 % dans le programme en février alors que Bombardier avait décidé de quitter l’aventure. La part de l’État québécois — qui a injecté 1 milliard $ US en 2016 — était passée de 16 % à 25 % sans injection de fonds supplémentaires.
Parallèlement à sa lourde perte, Airbus a également vu ses revenus fléchir de 15 %, à 11,5 milliards $ US.