Main-d’oeuvre: l’industrie aérospatiale lancera une campagne
La Presse Canadienne|Publié le 16 juin 2022Plusieurs croient qu’un nuage noir plane toujours sur l’aérospatial, note la présidente-directrice générale de l’organisme, Suzanne Benoît. (Photo: La Presse Canadienne)
Aux prises avec une image négative, l’industrie aérospatiale au Québec prendra les grands moyens pour courtiser les jeunes afin qu’ils viennent occuper les milliers de postes à venir dans les prochaines années.
Aéro Montréal prévoit lancer en septembre une première «campagne de communication massive» auprès du grand public pour changer les perceptions qui collent à ce secteur clé de l’économie québécoise en raison de la crise sanitaire.
Avions cloués au sol et les importantes mises à pied ont frappé l’imaginaire. Plusieurs croient qu’un nuage noir plane toujours sur l’aérospatial, note la présidente-directrice générale de l’organisme, Suzanne Benoît.
«On l’a senti de façon concrète dans les écoles, comme l’École nationale d’aérotechnique. Les inscriptions ont baissé», indique Suzanne Benoît en entrevue à La Presse Canadienne.
«Notre grande préoccupation est que dans deux ou trois ans, il va y avoir un creux si on n’a pas ces jeunes-là qui rentrent dans les écoles. On va arriver à un moment où on n’aura pas suffisamment de ressources. On est en croissance», poursuit-elle en marge des «Journée des chantiers Aéro Montréal», jeudi matin dans la métropole québécoise.
La campagne de communication comptera au moins sur un budget de 600 000 $ à 700 000 $, et visera les jeunes sur les réseaux sociaux. Le message: «l’industrie aérospatiale, ça reprend, on est très occupé», affirme Suzanne Benoît.
«Ce qu’il va falloir dire essentiellement, c’est qu’au cours des 10 prochaines années, on va avoir 38 000 postes à combler. C’est énorme», ajoute-t-elle.
Les besoins touchent l’ensemble des types d’emploi de l’industrie, de l’administration aux techniciens, en passant par les machinistes, des programmeurs et dans les domaines du futur comme les taxis volants et l’autonomisation, énumère Mme Benoît
Ottawa et Québec ont par ailleurs annoncé jeudi une contribution financière de 7,9 millions de dollars (M$) pour soutenir différentes initiatives, notamment en matière de main-d’œuvre.
La part du fédéral s’élève à 6,3 M$, a mentionné la ministre responsable de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Pascale St-Onge, en visioconférence, à l’occasion de la rencontre d’Aéro Montréal.
Cet article a été produit avec l’aide financière des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.