C-29 impose un médiateur-arbitre qui devra déterminer le contenu de la prochaine convention collective. (Photo: Ryan Remiorz pour La Presse Canadienne)
Les grévistes au Port de Montréal étalaient leur colère, jeudi, de voir que les élus fédéraux ont adopté un projet de loi qui force leur retour au travail.
C-29 a passé l’étape des Communes, dans la nuit de mercredi à jeudi. Le projet de loi doit encore être étudié au Sénat qui a été convoqué, pour ce faire, vendredi après-midi.
Dans un communiqué diffusé jeudi matin, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les débardeurs du port, s’en est pris au gouvernement libéral et à l’opposition conservatrice qui l’a appuyé pour l’adoption du projet de loi.
Selon le SCFP, C-29 prive les travailleurs de leur droit à la grève, droit qui a été maintes fois confirmé par les tribunaux.
Les 1150 débardeurs du Port de Montréal ont entamé leur grève lundi.
Le projet de loi impose le retour au travail à 0h01 suivant la sanction de la loi, à défaut de quoi le syndicat et l’employeur sont passibles d’amendes de 100 000 $ par jour d’infraction.
C-29 impose un médiateur-arbitre qui devra déterminer le contenu de la prochaine convention collective.
La ministre fédérale du Travail, Filomena Tassi, calcule qu’une grève au port coûterait de 40 à 100 millions $ par semaine, à l’économie du pays.