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Les difficultés de l’Eurostar suivies de près part la CDPQ

La Presse Canadienne|Publié le 19 janvier 2021

La crise sanitaire a provoqué un effondrement du volume de passagers du transporteur dans lequel le CDPQ a investi.

En partie propriétaire de l’Eurostar depuis environ cinq ans après avoir injecté 850 millions $, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) voit son investissement confronté à de l’incertitude puisque la pandémie de COVID-19 contraint l’exploitant du lien ferroviaire empruntant le tunnel sous la Manche de tirer la sonnette d’alarme.

La crise sanitaire a provoqué un effondrement du volume de passagers, qui a plongé de 95 % depuis mars dernier. Un appel à l’aide a ainsi été lancé aux gouvernements britannique et français puisque la situation est critique, de l’avis de Jean-Pierre Farandou, le chef de la direction de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) — qui contrôle 55 % d’Eurostar.

Un dépôt du bilan d’ici le printemps a même été évoqué par l’entreprise dont les trains relient la Grande-Bretagne, la France ainsi que la Belgique.

Dans un courriel, mardi, un porte-parole de la CDPQ, Serge Vallières, a souligné que la perspective d’investissement était orientée sur le « long terme » même si des « défis peuvent survenir en cours de route ». Soulignant que la CPDQ suivait la situation de près, il a ajouté que la mobilité entre les villes en Europe constituait une « tendance durable ».

Au moment d’annoncer son investissement, en mars 2015, la Caisse avait estimé qu’elle devenait partenaire d’un « actif hautement stratégique » qui allait générer des « rendements stables et prévisibles ». Selon son rapport annuel pour l’année se terminant le 31 décembre 2019, la valeur du placement de la CDPQ dans cet actif oscillait entre 500 millions $ et 1 milliard $.

Le gestionnaire de régimes de retraite compte un représentant au conseil d’administration de l’Eurostar. Il s’agit de l’ex-maire de Montréal Denis Coderre.