Les cours du pétrole sont montés mercredi, touchant à nouveau des plus hauts en neuf mois.
Les cours du pétrole sont montés mercredi pour la troisième séance de suite, touchant à nouveau des plus hauts en neuf mois à la clôture, après un recul plus important que prévu des stocks américains de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a gagné 0,6% ou 32 cents à Londres par rapport à la clôture de mardi, à 51,08 dollars.
Le baril américain de WTI pour le mois de janvier s’est apprécié de 0,4% ou 20 cents à 47,82 dollars.
Selon un rapport de l’Agence américaine d’Information sur l’Energie (EIA) diffusé mercredi, les stocks commerciaux de brut aux États-Unis ont baissé de 3,1 millions de barils (MB), s’établissant à 500,1 MB au 11 décembre, soit un repli un peu plus conséquent que celui prévu par les analystes.
Les réserves d’essence ont elles augmenté, mais moins qu’anticipé, et celles de produits distillés (fioul et gaz de chauffage) ont très légèrement progressé.
L’or noir a par ailleurs continué de profiter d’un vent d’optimisme au sujet de la demande, qui a commencé à souffler début novembre avec une série d’annonces encourageantes sur les vaccins contre la COVID-19.
Depuis «rien ne semble pouvoir arrêter» la hausse des cours, a commenté Carsten Fritsch, de Commerzbank, «alors que le contexte est tout sauf rose».
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a en effet révisé en baisse mardi ses prévisions pour la consommation de pétrole en 2021, principalement en raison d’une baisse de la demande pour le carburant destiné aux avions.
«Il semble que l’AIE estime que les vaccins n’auront pas d’impact positif rapide sur la demande de pétrole», a ajouté M. Fritsch, un caillou dans la chaussure que les investisseurs semblent pour le moment ignorer.
La veille, c’est l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui avait fait des prévisions similaires.
Mais pour Bart Melek de TD Securities, malgré ces prévisions moroses à court-terme, le baril de WTI pourrait approcher les 50 dollars et celui de Brent évoluer à quelques dollars de plus quand l’économie mondiale aura vraiment redémarré en 2021.
«Les marchés du brut sont destinés à se raffermir une fois que la deuxième vague de COVID se sera calmée, que la campagne de vaccination se sera généralisée et que le gouvernement américain aura enfin dit clairement que de nouvelles mesures d’aide sont en chemin», estime M. Melek.