Des milliers de syndiqués de chez Bombardier vont voter samedi
La Presse Canadienne|Publié le 24 avril 2019Les conventions collectives sont échues depuis le 30 novembre.
Après des mois de pourparlers visant à renouveler des conventions collectives, des milliers d’employés de Bombardier et de la société en commandite contrôlée par Airbus, qui assemblent l’A220 à Mirabel, connaîtront bientôt le contenu des offres patronales.
Ceux-ci doivent en principe voter samedi sur les propositions dans le cadre de deux séances qui se tiendront au Palais des congrès, au centre-ville de Montréal.
Il y aura deux assemblées puisque l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA) a négocié simultanément avec Bombardier et la société en commandite en raison d’une entente de réciprocité conclue il y a un peu plus d’un an. Puisqu’Airbus a pris les commandes de la C Series, rebaptisée A220, les employés affectés à l’assemblage de cet avion à Mirabel ne travaillent plus exclusivement pour Bombardier.
On ignore encore pour le moment le contenu des offres patronales.
« Le contenu sera présenté aux membres en premier dans le cadre de l’assemblée par respect pour les membres », a indiqué le coordonnateur québécois de l’AIMTA, David Chartrand, dans une déclaration.
Outre quelque 1000 syndiqués qui s’affairent à assembler l’A220, les discussions concernent plus de 3000 travailleurs de Bombardier affectés au programme des avions CRJ à Mirabel ainsi que d’autres à Dorval et à Saint-Laurent.
Les conventions collectives sont échues depuis le 30 novembre.
Après une sortie de l’AIMTA plus tôt ce mois-ci à l’effet que les offres de Bombardier et de la Société en commandite Airbus Canada étaient à des « années-lumière » des attentes syndicales, les pourparlers avaient repris le 14 avril.
Le syndicat avait notamment évoqué, dans une note distribuée à ses membres, une élimination du régime de retraite à prestations déterminées à la faveur d’un régime à cotisations déterminées et un fractionnement de l’accréditation syndicale.
De façon anonyme, certains travailleurs ont indiqué qu’actuellement, le climat de travail est demeuré sain dans les sites concernés par les négociations, même si certains travailleurs ont récemment refusé de faire des heures supplémentaires.
« Les gens ont hâte de connaître le contenu des offres », a indiqué un employé à La Presse canadienne.
Chez Bombardier, le porte-parole Olivier Marcil a indiqué que l’entreprise était sûre d’en arriver à une entente négociée, mais qu’il appartenait aux employés de se prononcer sur les propositions.
La semaine dernière, en marge d’un événement dans le cadre de la Semaine de l’aérospatiale, à Montréal, le directeur du programme de l’A220, Philippe Balducchi, avait déclaré que les pourparlers se déroulaient « bien », sans toutefois commenter davantage la teneur des discussions.