Les conservateurs gardent le silence sur le conflit dans l’industrie ferroviaire
La Presse Canadienne|Publié le 23 août 2024Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a demandé jeudi au Conseil canadien des relations industrielles d'imposer un arbitrage exécutoire après que le CN et le CPKC ont mis en lock-out 9300 employés. (Photo: La Presse Canadienne)
Alors que les travailleurs de l’industrie ferroviaire s’opposent aux efforts du gouvernement libéral pour mettre fin au conflit de travail, les conservateurs fédéraux restent silencieux sur ce sujet qui constitue une menace majeure pour l’économie du Canada.
Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a demandé jeudi au Conseil canadien des relations industrielles d’imposer un arbitrage exécutoire après que la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et le Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) ont mis en lock-out 9300 employés.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a critiqué la décision du gouvernement, la qualifiant de preuve que les libéraux «céderont toujours à la cupidité des entreprises et que les Canadiens en paieront toujours le prix».
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, ne s’est pas exprimé depuis le début du lock-out, jeudi, et son cabinet n’a pas encore répondu à une demande de commentaire.
C’est aussi le silence radio du côté du Bloc québécois.
Dan Kelly, président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, affirme que tous les partis fédéraux s’efforcent de faire passer l’économie avant les intérêts des syndicats.
Il estime que le silence des conservateurs sur le conflit de travail n’est pas surprenant et qu’il est cohérent avec la nouvelle approche du parti à l’égard des syndicats, qui a notamment pris la décision «choquante» de soutenir l’interdiction des travailleurs de remplacement pendant un arrêt de travail plus tôt cette année.