Un marché de gagnants pour les pneus de performance


Édition du 06 Juin 2015

Un marché de gagnants pour les pneus de performance


Édition du 06 Juin 2015

Même si la popularité de la course automobile est à la baisse partout en Amérique (Nascar a vu son auditoire chuter de 18 % en trois ans), le nombre de séries disputées en Amérique du Nord reste impressionnant. Un marché que les constructeurs automobiles s’arrachent, mais qui n’est dominé que par quelques acteurs en matière de pneumatiques.

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Il s’agit pourtant d’un segment rentable ou qui peut le devenir si le fabricant de pneus y accorde assez d’importance. « Le sport motorisé est un peu négligé. Même chez nous, c’est la première année que nous embauchons un ingénieur à temps plein pour l’Amérique du Nord dans notre équipe Motorsports », explique Orazio Mastracchio, directeur nord-américain du développement de la division sport motorisé chez Pirelli.

« Il y a quelques marques qui sont attachées à certaines séries, mais Pirelli et Hoosier sont les deux acteurs les plus importants dans ce créneau spécialisé », poursuit M. Mastracchio.

Il faut dire que la tâche est difficile, et souvent ingrate. Pirelli, par exemple, est le fournisseur officiel de pneus de la formule 1, mais cela ne touche que trois événements en Amérique du Nord. Ce sont plutôt des séries comme le Pirelli World Challenge, le Pirelli GT3 Cup Trophy USA West, le Ferrari Challenge North America, le Lamborghini Super Trofeo, le F2000 Pacific Racing Series et plusieurs autres courses qui assurent sa visibilité.

« Dans la plupart des cas, notre opération peut être rentabilisée sur plusieurs années si nous signons un contrat d’exclusivité pour la série ». Dans d’autres cas cependant, la contribution est essentiellement une opération de marketing, comme dans le cas de l’association avec la Coupe Micra au Canada. « Cette série est plus petite, et pour le moment, elle n’est qu’une vitrine marketing pour nous au pays », poursuit le directeur.

« La stratégie est onéreuse, car dans plusieurs cas, les pneus sont développés directement pour la série et pour les voitures. Nous envoyons d’ici les caractéristiques, mais nous fabriquons des pneus adaptés en Italie, dont le développement doit s’amortir sur plusieurs années ».

Un marché naturel

Cependant, contrairement à d’autres fournisseurs, Pirelli possède un avantage : la plupart des séries auquel le fabricant participe sont peuplées de voitures haut de gamme, le marché que vise justement Pirelli. « Chez nous, c’est vraiment “cours le dimanche, vends le lundi”. Si nos pneus font bonne figure en course, nous savons que les affaires seront bonnes pour la suite des choses ». Au Brésil, selon Pirelli, 30 % des ventes découlent directement des sports motorisés.

Chez Hoosier, le principal rival de Pirelli dans le segment des pneus de course, la situation est différente puisque l’entreprise n’a qu’un seul modèle de pneus de rue, et que toutes ses activités reposent sur la vente des pneus de piste.

Orazio Mastracchio a une mission : développer le marché de la course automobile en Amérique du Nord. Pour ce faire, il sillonne le continent et assiste à la plupart des grands événements motorisés. Car en plus d’être le commerçant, il est souvent le conseiller technique, lui qui est ingénieur de formation.

« Il n’y a pas de secret. Pour que nos pneus soient retenus, il faut qu’ils soient concurrentiels techniquement et financièrement. Si nous y parvenons, nous serons encore les premiers sur le plan des ventes aussi. La seule façon, c’est donc de continuer de développer des produits adaptés. Mais l’investissement est important, et nous devons revoir notre position chaque année », conclut Orazio Mastracchio.

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