Téo dépassera les frontières de l'industrie du taxi, dit Alexandre Taillefer

Publié le 16/11/2016 à 16:58

Téo dépassera les frontières de l'industrie du taxi, dit Alexandre Taillefer

Publié le 16/11/2016 à 16:58

Par La Presse Canadienne

(Photo: courtoisie Téo Taxi)

Alexandre Taillefer voit grand pour Téo: après le taxi, l'homme d'affaires bien connu veut percer les secteurs du camionnage, de la livraison ainsi que du transport scolaire et urbain afin d'y implanter des parcs de véhicules électriques. 

Il pense même que cette expansion permettrait à Téo d'être «candidate» à un premier appel public à l'épargne dans les 36 à 48 prochains mois afin d'attirer d'autres capitaux.

«Nous pensons être en mesure de créer une entreprise dont le revenu annualisé sera de 350 à 400 millions $ d'ici les 24 prochains mois», a lancé M. Taillefer, mercredi, devant le Cercle finance et placement du Québec.

À l'occasion d'une allocution devant un parterre de gens d'affaires, il a dit anticiper des investissements d'environ 500 millions $ au cours de la prochaine année et demie qui seront effectués avec des partenaires institutionnels ainsi que d'autres investisseurs.

Pour atteindre son objectif, l'associé principal de la société XPND Capital mise sur des acquisitions «d'entreprises traditionnelles» dans les secteurs visés pour ensuite les accompagner dans leur transition vers un parc électrique de véhicules.

M. Taillefer, qui estime que les inquiétudes de la population entourant l'autonomie des véhicules électriques s'estompent, fait entre autres miroiter les économies générées par l'utilisation de l'hydroélectricité québécoise «peu coûteuse».

«Nous avons effectué 2,4 millions de kilomètres avec Téo Taxi l'an dernier et seulement cinq voitures se sont retrouvées en panne. Notre facture d'électricité n'a été que de 47 000 $ pour tous ces kilomètres parcourus», a-t-il expliqué.

«Pour le taxi, l'essence représente 15 pour cent des dépenses d'exploitation. Pour les camions, c'est entre 30 et 34% des dépenses qui sont consacrées au carburant», a-t-il ajouté.

Dans l'industrie du camionnage, où l'homme d'affaires vise à la fois la livraison urbaine et longue distance avec des poids lourds, Téo misera d'abord sur un corridor entre Montréal et Toronto. M. Taillefer a dit qu'il annoncerait prochainement une entente avec une «grande société» afin de tester ce corridor qui sera «100% électrique», a-t-il assuré. 

Bien conscient du temps consacré à la recharge des batteries, l'homme d'affaires propose plutôt leur permutation. 

«Cela se fera par robotisation, a-t-il dit. Le camion peut reprendre la route dans un délai d'environ 10 minutes. On s'attend à devoir effectuer deux changements dans le cadre des tests.»

Il estime que les premiers camions électriques pourraient faire leur apparition sur les routes d'ici les 18 prochains mois. 

Pour le transport scolaire, M. Taillefer comptera sur le constructeur d'autobus électriques Autobus Lion - qui compte XPND Capital parmi ses actionnaires - pour procéder à une «réinvention complète» de ce marché. L'homme d'affaires aimerait également proposer un service de transport d'autobus urbain aux municipalités qui n'ont pas les moyens d'en offrir un à leurs citoyens.

«On pense que de fournir du matériel roulant électrique permettrait à la société de réaliser des économies, croit-il. Nous serions aussi en mesure de nous démarquer et de gagner des parts de marché.»

M. Taillefer s'est par ailleurs dit convaincu qu'il ne se vendra pratiquement plus de véhicules à essence ou au diesel dans la province dans environ 10 ans, entre autres grâce aux progrès technologiques effectués avec les voitures électriques.

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