Dominique Strauss-Kahn a reconnu avoir entretenu une relation avec une femme cadre, responsable de la division Afrique du FMI, Piroska Nagy. Dans un courriel aux employés du FMI, il s’excuse de cette «erreur de jugement» auprès du conseil d’administration et des employés du FMI, de sa femme, la journaliste Anne Sinclair, et de Mme Nagy.
Le directeur du FMI réfute les allégations d’abus de pouvoir qui pèsent contre lui et dit coopérer pleinement avec l'enquête en cours.
La relation aurait commencé en décembre 2007 et aurait pris fin lorsque le mari de Piroska Nagy aurait intercepté des courriels compromettants entre sa femme et Dominique Strauss Kahn. Mme Nagy a démissionné du FMI en août 2008 à la suite d’un exercice de restructuration.
Ayant eu vent de cette relation, un membre du comité de direction représentant l’Égypte et les pays arabes, Shakour Shaalan, a demandé une enquête indépendante. Le conseil d’administration l’a jugé nécessaire.
Ainsi, il revient au cabinet d’avocats Morgan Lewis de scruter les conditions financières associées au départ de Mme Nagy pour savoir si elles sont conformes aux compensations qui lui auraient été dues dans des circonstances normales.
Ce que Dominique Strauss-Kahn qualifie «d’incident» est néanmoins pris avec le plus grand sérieux au FMI. Il intervient 15 mois après un autre scandale, celui impliquant l’ancien directeur de la Banque Mondiale, Paul Wolfowitz, poussé à la démission après des allégations de favoritisme au bénéfice d’une employée de la banque avec laquelle il avait entretenu une relation.
Dans le contexte de crise financière actuelle, une crise de leadership au FMI entrainerait une fragilisation de l’institution, à un moment où elle est appelée à jouer un rôle clé dans la stabilisation des marchés financiers mondiaux.
Avec le Wall Street Journal
