REM: Couillard et Bombardier contredisent Sabia

Publié le 13/04/2018 à 15:42

REM: Couillard et Bombardier contredisent Sabia

Publié le 13/04/2018 à 15:42

Par La Presse Canadienne

Michael Sabia et Philippe Couillard, en janvier 2015, au moment de la création de CDPQ Infra. (Photo: Denis Lalonde, Les Affaires)

Bombardier et le premier ministre Philippe Couillard contredisent le président de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, qui affirmait jeudi qu'aucune usine n'était outillée au Québec pour construire le Réseau électrique métropolitain (REM).

Ce projet de réseau de train électrifié de 6,3 milliards $ a été confié à un grand rival de Bombardier dans l'appel d'offres, Alstom, qui assemblera les voitures en Inde.

Lors du coup d'envoi du projet jeudi à Montréal, M. Sabia a déclaré qu'«au Québec, il n'y a pas une usine outillée pour construire le REM, du point de vue technologique et de la machinerie».

En visite dès le vendredi matin à l'usine Bombardier de La Pocatière pour rassurer les travailleurs laissés pour compte dans ce contrat, le premier ministre a prudemment remis en question les propos du pdg de la Caisse. 

«Ben oui, si le contrat de la Caisse avait été attribué ici, il aurait été fait ici. Éventuellement, peut-être ailleurs dans le monde, ça, je ne veux pas parler pour la compagnie non plus», a plaidé M. Couillard en point de presse.

Du même souffle, il a toutefois voulu minimiser les affirmations de M. Sabia.

«Est-ce qu'il aurait été possible immédiatement de faire des wagons du REM? Non, parce qu'il faut adapter l'usine, amener l'équipement, former le personnel. Je suppose que c'est peut-être ça que M. Sabia voulait dire.»

Le porte-parole de Bombardier Transport, Jacques Tétrault, a également démenti les prétentions du président de la Caisse de dépôt.

«C'est faux, a-t-il écrit dans un courriel. Bombardier Transport est outillée sur les plans technologique et mécanique pour construire le REM» et «répondre aux requis de performance de l'appel d'offres, notamment ceux touchant l'hivernisation».

Et, ajoute-t-il, «si l'appel d'offres avait inclus du contenu local, Bombardier Transport aurait été en première ligne pour remplir le contrat». 

De même, le président du syndicat des travailleurs de l'usine de Bombardier de La Pocatière, Mario Guignard, a remis en doute le discours de la Caisse. 

«On a tout le temps fait de grosses réalisations», a-t-il souligné en point de presse, en rappelant que les installations avaient notamment fourni du matériel roulant qui circule actuellement dans le tunnel sous la Manche.

L'usine de La Pocatière assemble actuellement les rames Azur du métro de Montréal jusqu'à la fin de 2018. Le gouvernement Couillard veut devancer les autres commandes prévues du métro pour assurer l'avenir des installations.

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