Prolongement du REM: la Caisse veut se prononcer dans 18 mois

Publié le 29/03/2019 à 16:01

Prolongement du REM: la Caisse veut se prononcer dans 18 mois

Publié le 29/03/2019 à 16:01

Par La Presse Canadienne

La station Panama (Photo: tiré du site web du REM)

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) devrait pouvoir signifier au gouvernement Legault dans environ 18 mois si ses ambitions visant à prolonger le Réseau express métropolitain (REM) sont réalisables.

Des échanges ont déjà eu lieu en ce sens entre les responsables gouvernementaux et la filiale du gestionnaire de régimes de retraite qui doit mener à terme cet important projet de train électrique.

« Nous sommes en train (...) de tout mettre en place pour démarrer les études visant à valider la faisabilité de ces projets d’expansion », a expliqué vendredi le président et chef de la direction de CDPQ Infra, Macky Tall, en marge d’une mise à jour du REM, près d’un an après le début des travaux.

Toutefois, ce dernier a précisé que la « première priorité » était de s’assurer que le projet initial soit un « succès ».

Le gouvernement Legault n’a jamais caché son souhait d’élargir, à terme, le réseau vers Laval, ainsi que Boucherville et Chambly en Montérégie. La Coalition avenir Québec s’était engagée à prolonger le REM de 17 km au nord et de 22 km au sud.

« Nous allons déployer tous les efforts pour revenir au gouvernement avec les meilleures solutions et réponses à ce souhait », a dit M. Tall, précisant au passage que les études de faisabilité devraient débuter « très prochainement ».

La CDPQ, qui vise un rendement de 8 % par an sur son investissement de 3 milliards $ dans ce projet, ce qui correspond à environ 240 millions $ par an, veut s’assurer de la rentabilité d’un prolongement.

Dans sa forme actuelle, le REM, dont la facture est estimée à 6,3 milliards $, devrait entrer en service progressivement à compter de 2021. Le réseau comprend 26 stations.

Pour l’hiver

CDPQ Infra a ouvert son jeu en dévoilant notamment l’architecture des futures stations ainsi que le design des voitures, qui, promet-on, seront conçues pour résister aux rigueurs des hivers québécois même si elles seront construites en Inde.

« Nos équipes ont fait un travail minutieux pour imposer des critères qui répondent spécifiquement aux conditions hivernales », a assuré M. Tall.

Les 212 voitures automatisées de type Metropolis commandées à Alstom, au coût de 2,8 milliards $, circulent actuellement dans 25 villes dans le monde, comme Amsterdam, Barcelone, Lima, Paris et Shanghai, qui ne connaissent pas les rigueurs de l’hiver québécois.

CDPQ Infra dit avoir exigé des critères « uniques » afin de s’assurer que les caprices de Dame nature ne puissent ralentir ou paralyser ses voitures électriques, comme cela a été le cas avec des trains de banlieue.

Ainsi, on a ajouté des exigences, comme un double vitrage, un seuil de porte et des planchers chauffants pour éviter l’accumulation de neige, un équipement de protection contre la glace, un pare-brise chauffant et un dispositif chauffant aux extrémités des rames pour faire fondre la neige ou la glace.

Une fois assemblées en Inde, les voitures subiront une phase de tests hivernaux préalable en Autriche dans une « chambre climatique » avant d’effectuer une série de tests, dès 2020, sur le terrain au Québec.

« Nous avons développé un produit qui est inspiré des composantes éprouvées (des voitures) Metropolis mais conçu pour Montréal et qui sera testé avant d’être mis en service », a expliqué le directeur des relations médias chez CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix.

Interrogé dans le cadre d’une séance de breffage, celui-ci a minimisé les risques de devoir retourner des voitures défectueuses en Inde, soulignant notamment qu’il y aurait deux centres de maintenance dans la région métropolitaine pour répondre à divers besoins.

Chaque rame de quatre voitures permettra d’accueillir 128 passagers assis. On promet un service wi-fi, un plancher chauffant et de la climatisation. En période de pointe, chaque rame sera constituée de huit voitures.

Quant aux 26 stations, elles seront toutes fermées. La brique, le bois et le verre seront mis en valeur et les stations devraient être transparentes pour avoir la notion « de voir et d’être vu ». On s’éloignera également des stations plus traditionnelles des trains de banlieue avec des quais beaucoup plus compacts.

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