Nordresa veut électrifier les camions de livraison


Édition du 01 Octobre 2016

Nordresa veut électrifier les camions de livraison


Édition du 01 Octobre 2016

Par Pierre Théroux

[Photo : Shutterstock]

Nordresa, lancée il y a plus d'un an, s'affaire à développer des systèmes de propulsion électrique pour véhicules commerciaux. Elle juge que l'arrivée des voitures électriques favorise une incursion dans l'industrie du camionnage.

L'entreprise lavalloise s'intéresse particulièrement aux «propriétaires de parcs de camions soucieux de se tailler une place aux premiers rangs des entreprises engagées dans la lutte contre les changements climatiques, mais aussi orientées vers la réduction globale des coûts d'exploitation», précise le président de la jeune PME, Sylvain Castonguay.

Autonomie de 80 km

La technologie mise au point par Nordresa fera d'abord l'objet de démonstrations pour le transport de colis en zone urbaine par une entreprise de livraison qui a déjà démontré son intérêt. Nordresa travaille à la conception d'un prototype pour ce partenaire en collaboration avec l'Institut du véhicule innovant (IVI). Les premiers essais routiers seront faits au cours des prochaines semaines.

«Le véhicule électrique pourra compter sur une autonomie d'au moins 80 km avant d'être rechargé», indique M. Castonguay.

Il précise que les systèmes de propulsion de Nordresa peuvent aussi être intégrés aux véhicules de service, au transport des personnes à mobilité réduite ou encore au transport scolaire par minibus. Ces systèmes de propulsion comprennent les batteries, les systèmes de recharge, les convertisseurs de puissance et de contrôle ainsi que les diverses interfaces (électriques, mécaniques et thermiques).

Ils utilisent un moteur conçu par TM4, filiale d'Hydro-Québec. L'entreprise intègre ces systèmes sur des châssis E-450 de Ford, utilisés pour la livraison de marchandises, la distribution postale ou le transport de personnes.

Il se vend de 40 000 à 50 000 camions du genre annuellement en Amérique du Nord. La baisse des prix des batteries, la volatilité du prix du carburant de même que les progrès réalisés en matière d'infrastructures de recharge pourraient inciter ces entreprises de transport à troquer leurs véhicules qui carburent au pétrole pour des véhicules électriques. D'autant que les subventions maintenant offertes «entraînent aussi un rendement de l'investissement plus rapide», souligne Sylvain Castonguay.

L'entreprise prévoit une production à petite échelle d'une dizaine d'unités. «Les utilisateurs ne prendront pas le risque de compromettre leurs activités avant que les différents tests ne soient finalisés. Et de notre côté, nous ne pouvons pas prendre le risque financier de subir des rappels s'il y a des pépins», indique celui qui était directeur de l'innovation de l'IVI, un organisme issu de la fusion entre l'Institut du transport avancé du Québec et Centre national du transport avancé.

Si tout va comme prévu, Nordresa compte hausser la cadence et produire quelque 200 unités dès 2018. Elle mise sur une première ronde de financement qui lui a permis d'obtenir 1 million de dollars, dont 350 000 $ du Centre d'excellence en efficacité énergétique (C3E) et un montant identique d'investisseurs privés.

À lire aussi :

Nordresa veut électrifier les camions de livraison

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?