Une carte du projet de réseau électrique de CDPQ Infra. (Carte: Caisse de dépôt)
CDPQ Infra, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, veut bâtir un réseau intégré de transport collectif de 67 kilomètres dans la grande région de Montréal.
Selon la Caisse, le Réseau électrique métropolitain (REM) deviendrait ainsi le troisième du grand réseau de transport du genre au monde après ceux de Dubaï (80 km) et de Vancouver (68 km).
Le projet nécessite des investissements de 5,5 milliards $, dont 3 milliards $ proviendraient des coffres de la Caisse de dépôt. Le reste du montant devra venir des gouvernements du Québec et du Canada.
Le réseau de système léger sur rail serait entièrement automatisé. Il inclurait 24 stations et serait en service 20 heures par jour, sept jours sur sept. Ces stations seront protégées, tempérées et dotées d’ascenseurs afin d'en faciliter l'accès aux personnes à mobilité réduite.
Selon les plans actuels, le réseau permettrait de relier le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, la Rive-Nord et l'aéroport Montréal-Trudeau.
«Avec un service fréquent et régulier de 5 h à 1 h, le REM propose une nouvelle dynamique de transport et des gains de temps importants pour les usagers. En optant pour des voies dédiées, cette solution rendra les déplacements rapides et fluides. Les clients disposeront aussi d’information en continu sur l’état du réseau et d’une connexion Wi-Fi», peut-on lire dans le communiqué de la Caisse.
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Le REM sera connecté aux autres réseaux de transport de la grande région de Montréal. La Caisse prévoit un tracé dédié pour son réseau, ce qui signifie qu'il ne serait pas obligé de partager ses voies avec les trains de marchandises, contrairement aux trains de banlieue.
Si la direction de la Caisse de dépôt n'a pas dévoilé les tarifs que les usagers devront débourser pour utiliser son réseau de transport collectif, elle assure que le projet sera rentable.
«Les retombées potentielles du réseau représentent plus de 3 milliards de dollars sur quatre ans pour le PIB québécois. En ce qui concerne les développements immobiliers le long du tracé, près de 5 milliards de dollars en investissements privés sont actuellement anticipés», a affirmé le premier vice-président, Québec de la Caisse, Christian Dubé.
1000 emplois permanents
Le projet prévoir la création de près de 7500 emplois directs et indirects durant chacune des quatre années de construction du réseau. Plus de 1000 emplois permanents seraient créés à la suite de sa mise en service.
La Caisse évalue que son système léger sur rail contribuerait à la diminution de près de 16 800 tonnes de gaz à effet de serre (GES) annuellement, tout en réduisant la congestion routière à Montréal.
CDPQ Infra entamera au cours des semaines à venir un processus de consultation auprès des gouvernements et du grand public. Le projet sera aussi soumis au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) à la fin de l’été 2016.
Si le dossier avance comme prévu et que les différents paliers de gouvernements acceptent de financer leur part du projet, la Caisse prévoit lancer le chantier du REM au printemps 2017 et une entrée en service des premières rames à la fin de 2020.
