Des solutions pour réduire le stress des employés


Édition du 03 Octobre 2015

Des solutions pour réduire le stress des employés


Édition du 03 Octobre 2015

Plusieurs entreprises mettent au point un plan de mobilité interne dont le but est de réduire l’utilisation de la voiture pour se rendre au travail. [Photo : STM]

La conscience environnementale et l'impact des problèmes de circulation routière sur l'efficacité des employés motivent certaines entreprises à mettre en place des mesures afin d'inciter leur personnel à délaisser la voiture au profit de moyens de transport verts. Et leur nombre pourrait s'accroître avec la dégradation de la circulation routière dans la métropole en raison des nombreux chantiers.

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Selon un sondage réalisé par l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés en 2014, 70 % des participants considéraient que «les nombreux travaux routiers au Québec ont un impact considérable sur la gestion quotidienne des employés», par rapport à 55 % en 2011. Stress, retards, irritabilité, fatigue : les conséquences des trajets en voiture aux heures de pointe ont un impact direct sur la productivité.

Certains conseillers en ressources humaines (36 % à Montréal) reconnaissent même qu'ils ont déjà perdu des candidats potentiels à cause de leur situation géographique. Dans certains cas, des employés ont préféré démissionner plutôt que d'endurer des trajets difficiles pour se rendre au travail (36,3 % à Montréal).

Plans de mobilité internes

«Les entreprises ont tendance à considérer que le mode de transport utilisé pour se rendre au travail fait partie de la vie personnelle des employés et que ça ne relève pas de leur responsabilité», constate Mónica Gandulfo, directrice générale de Voyagez futé, un centre de gestion des déplacements visant à réduire l'utilisation de la voiture pour aller au travail au centre-ville et dans l'est de Montréal.

Néanmoins, plusieurs commencent à s'en préoccuper. Certaines entreprises, installées dans le centre-ville de Montréal, choisissent d'ouvrir une antenne en banlieue pour permettre à leurs employés habitant à l'extérieur de la ville d'avoir moins de route à faire.

«D'autres répondent le plus souvent à ce problème par des mesures de conciliation travail-famille : télétravail, horaires décalés», indique Francine Sabourin, CRHA, directrice du développement de la profession à l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Plusieurs entreprises vont plus loin et mettent au point un plan de mobilité interne dont le but est de réduire l'utilisation de la voiture pour se rendre au travail. Elles l'utilisent aussi comme un avantage social pour retenir leurs employés. Certaines inventent leurs solutions de façon autonome, tandis que d'autres font appel à l'un des six centres de gestion des déplacements, des organismes financés en partie par le ministère des Transports du Québec.

Ces centres dressent un constat des différents moyens de transport utilisés par les employés et proposent des solutions concrètes ainsi qu'un accompagnement pour les mettre en oeuvre. Paiement d'une partie de l'abonnement au service de transport en commun, organisation de covoiturage... les mesures varient. Selon les entreprises concernées, elles demandent un investissement minimum et peu de dépenses récurrentes, mais elles nécessitent la participation d'une équipe qui s'y consacre en tout temps.

Plus de règlements

Ces mesures sont appliquées de façon volontaire par les entreprises, mais «la seule voie d'amélioration possible passe par plus de réglementation», affirme Aline Berthe, coordonnatrice du Centre de gestion des déplacements de Développement économique Saint-Laurent, nouvellement baptisé MobA pour Mobilité alternative.

Sur ce plan, l'arrondissement Saint-Laurent fait figure de pionnier : pour chaque nouvelle construction, toute entreprise de plus de 100 employés doit établir un plan de gestion des déplacements. Pour les projets qui prévoient au moins 300 déplacements à l'heure sur leur site, les entreprises doivent aussi soumettre un plan d'action dans lequel elles détaillent les mesures qu'elles prendront pour favoriser la mobilité durable.

Seule une réglementation d'urbanisme permet de limiter l'espace autorisé pour construire des places de stationnement. Si les entreprises ne voient pas toujours ces obligations d'un bon oeil, le fait que nombre de celles installées dans l'arrondissement Saint-Laurent visent une certification écologique comme LEED ou en profitent déjà inspire le respect.

Un mouvement émerge donc. Il reste aux pouvoirs publics à se doter des infrastructures de transport en commun nécessaires afin d'accélérer le mouvement.

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