Bye bye Première, bienvenue classe Affaires!


Édition du 26 Avril 2014

Bye bye Première, bienvenue classe Affaires!


Édition du 26 Avril 2014

Par Claudine Hébert

Le marché des sièges haut de gamme dans le monde du transport aérien est en hausse. Selon les données d'IATA en février, les ventes de ce type de sièges ont augmenté de 4,1 % par rapport à 2013. En Amérique du Nord, c'est une hausse de 3,8 %. Cependant, ce produit aérien, réputé pour son confort et son service hors pair, est en pleine évolution.

Depuis la crise économique de 2008, les transporteurs aériens réadaptent sans cesse leur offre de sièges Première et en classe Affaires en fonction des marchés qu'ils desservent.

À Montréal, ces ajustements se sont traduits par la disparition du service Première à bord d'Air France en direction de Paris il y a un peu plus d'un an. «Pour être rentable, ce type de siège haut de gamme nécessite, aux deux extrémités de la liaison, une communauté financière importante, plusieurs patrons de sièges sociaux et suffisamment d'artistes prêts à payer pour s'offrir le luxe d'un siège Première. Ce n'était plus le cas entre Paris et Montréal», explique Fabien Pelous, directeur d'Air France Canada. D'ailleurs, signale M. Pelous, même les liaisons rentables posent des défis. Air France songerait ainsi à réduire de huit à quatre le nombre de sièges Première dans la configuration de ses futurs appareils.

Toujours une belle offre

De tous les transporteurs qui desservent Montréal, seuls Swiss et Lufthansa continuent d'offrir le nec plus ultra des sièges de grand luxe à bord de leurs appareils Airbus 330-300. Lufthansa l'offre sur sa liaison Montréal-Munich. Swiss le propose pour le vol Montréal-Zurich. Une tradition chez le transporteur helvète. «Swiss offre huit sièges en Première classe sur tous ses vols long-courrier dans le monde, qu'ils soient rentables ou non», souligne Mina Cicale, directrice chez Swiss Canada.

Mais ce n'est pas parce que l'offre de sièges en Première classe a fondu que les passagers de Montréal en souffrent. La classe Affaires offerte par les transporteurs s'est bonifiée au fil des ans. Tous offrent désormais des sièges en cuir avec un empattement plus large, une meilleure inclinaison et une grande table de travail pour leurs vols internationaux. L'arrivée des nouveaux appareils Boeing (777 et 787) et Airbus (330, 340 et 380) a favorisé ces nouvelles configurations de sièges sans avoir à clouer des appareils au sol, fait noter M. Pelous.

La plupart des entreprises, par exemple Qatar Airways, qui relie Montréal à Doha trois fois par semaine, proposent des sièges en classe affaires de type fauteuils-lits qui s'inclinent à 180 degrés. C'est le cas aussi chez Air Canada, Air France, Swiss, Lufthansa et British Airways.

Il n'y a aucune étude officielle qui démontre et justifie clairement les avantages de payer trois, cinq fois, voire dix fois le prix du billet régulier pour voyager en classe affaires. «Toutefois, les voyageurs d'affaires savent qu'un voyage de nuit leur permettant de bien dormir se traduira par une bien meilleure condition physique à l'arrivée», soutient Hans DeHaan, directeur du groupe Lufthansa Canada.

De plus, les passagers qui voyagent en classe affaires bénéficient d'une plus-value à l'arrivée, notamment l'accès à une douche et un petit-déjeuner servi dans le salon VIP du transporteur, fait valoir M. Hans.

La Premium, une nouvelle catégorie

Le directeur de Lufthansa Canada signale une approche plus prudente de la part des gens d'affaires. «Les entreprises sont encore frileuses à l'égard de ces vols. Elles permettent l'achat de billets en classe affaires à leurs employés qui effectuent de très longs trajets, et encore... D'où l'aménagement d'une nouvelle catégorie de sièges : la classe Premium», indique M. Hans.

Cette nouvelle catégorie, qui se situe entre le service en classe affaires et celui en classe économique, permet aux passagers de profiter d'un siège plus large doté d'une plus grande inclinaison, d'un service de repas supérieur à celui de la classe économique, de consommations gratuites, de l'enregistrement et de la livraison des bagages prioritaires à l'aéroport. Air Canada a configuré 5 de ses 22 nouveaux appareils Boeing 777 avec ce type de sièges (24 au total) pour desservir la clientèle Montréal-Paris, Montréal-Londres, Vancouver-Hong Kong et Vancouver-Londres.

«Dans le passé, les transporteurs n'offraient qu'un seul produit pour les gens d'affaires. On a appris à mieux saisir les besoins de nos marchés en développant cette nouvelle catégorie plus abordable», indique John Reber, porte-parole chez Air Canada.

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27 - Le marché des sièges de classe supérieure représente 27% des parts de revenus des voyages aériens mondiaux.
Source : IATA, 2013

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