Boucherville veut être la Mecque québécoise de la voiture électrique

Publié le 13/03/2010 à 00:00

Boucherville veut être la Mecque québécoise de la voiture électrique

Publié le 13/03/2010 à 00:00

Par Alain McKenna

Le maire de Boucherville, Jean Martel, aimerait créer une grappe des véhicules électriques sur son territoire, calquée sur celle des jeux vidéo.

M. Martel sait que la partie est loin d'être gagnée. " C'est très embryonnaire, dit-il. Nous en sommes au stade des discussions avec Développement économique Longueuil, afin de réserver une partie de notre parc industriel à des entreprises spécialisées dans l'énergie propre. "

Cela n'empêche pas ce maire de la Rive-Sud de Montréal de rêver. Surtout depuis qu'Hydro-Québec et Mitsubishi Motor Sales of Canada ont annoncé qu'elles mettraient à l'essai sur son territoire un parc de 50 voitures à moteur électrique i-MiEV.

" Elles nous ont choisis à partir de certains critères, comme une concentration d'entreprises associées aux véhicules électriques, ajoute M. Martel. J'espère que d'autres entreprises nous prendront en considération. "

Les petits attirent les grands

Des entreprises de Boucherville appartiennent au secteur des véhicules électriques. C'est le cas du fabricant de piles Bathium. Cette ancienne usine d'Avestor, rachetée il y a deux ans par le groupe français Bolloré, a annoncé un investissement de 120 millions de dollars en octobre dernier. TM4, une filiale d'Hydro-Québec qui produit des moteurs électriques, est située à Boucherville. Phostech Lithium, de même que l'Institut de recherche en électricité du Québec (IREQ), sont également établies à proximité.

Cela ne suffira pas pour créer une grappe, prévient Maxime Ouellet, chargé de projets au Centre national sur le transport avancé, à Saint-Jérôme, dont le mandat est d'aider le développement de cette industrie. M. Ouellet estime qu'il faudrait s'inspirer du secteur du jeu vidéo pour attirer des entreprises étrangères au Québec.

Viser les systèmes logiciels

Citant Hydro-Québec et Phostech Lithium, Robert Nardi, de Deloitte, estime que le Québec devrait se concentrer sur le développement de technologies de pointe. " Les systèmes logiciels ou certains composants de pointe pourraient être conçus ici, dit-il. Pour qu'une industrie québécoise prenne forme, il faut une valeur ajoutée sur laquelle on puisse miser. "

Le Québec ne remplacera pas Detroit, dit Maxime Ouellet, du CNTA. " Mais on pourrait développer des secteurs précis, comme les transports collectifs, ou des technologies de stockage. Ce sont des domaines dans lesquels nous excellons déjà. "

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