Bombardier se bat contre Hitachi pour mettre la main sur une division de Finmeccanica

Publié le 18/08/2014 à 10:26

Bombardier se bat contre Hitachi pour mettre la main sur une division de Finmeccanica

Publié le 18/08/2014 à 10:26

Un train à grande vitesse de la compagnie italienne Finmeccanica. [Photo : Finmeccanica]

Selon plusieurs sources interrogées par Reuters, Bombardier et Hitachi seraient les acheteurs les plus probables des deux filiales ferroviaires de Finmeccanica, AnsaldoBreda (rames) et Ansaldo STS (signalisation).

Joint par LesAffaires, Marc Laforge, directeur, communications et affaires publiques, Canada, de Bombardier Transport Canada, s'est contenté de confirmer que l'entreprise montréalaise est intéressée à prendre de l'expansion dans le secteur de la signalisation, mais il a refusé de préciser si Finmeccanica est dans sa mire.

D'après le site français UsineNouvelle.com, l'étau se resserre entre Bombardier et le japonais Hitachi pour l'acquisition de la branche ferroviaire du groupe italien Finmeccanica, les filiales AnsaldoBreda et Ansaldo STS.

Selon les sources interviewées par Reuters, trois autres groupes sont sur les rangs pour ces filiales que le groupe d'aéronautique et de défense italien essaie de vendre depuis trois ans pour réduire en partie un endettement net de 4,8 milliards d'euros (7,01G$ canadiens). La société compte retirer environ 2,92G$ de ces cessions.

Lors d'une téléconférence avec des analystes boursiers le 1er août dernier, commentant les résultats du premier semestre de Finmeccanica, son nouveau président et chef de la direction, Mauro Moretti, avait admis que la société avait de grands défis à relever pour redresser sa rentabilité. «Des décisions impliquant des changements majeurs devront être prises rapidement», avait déclaré M. Moretti, ajoutant que l'industrie du transport ferroviaire est très difficile.

«Il est très clair dans mon esprit que cette société doit se montrer beaucoup plus agressive pour fournir de meilleurs rendements à ses actionnaires», avait insisté M. Moretti, alors en poste depuis moins de trois mois.

D'autres candidats en lice

Les autres candidats en lice sont Thales, le constructeur de trains espagnol Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles et le chinois China CNR, allié à son compatriote Insigma Technology, ont précisé les sources.

Bombardier, Thales et Hitachi devraient soumettre une offre avant la date limite du 29 août, ont précisé les sources, ajoutant que les offres soumises par Bombardier et Thales seraient sans doute non contraignantes.

D'après les sources, Bombardier serait bien placée pour l'emporter, car elle coopère déjà avec AnsaldoBreda dans la conception, la production et la vente du nouveau Frecciarossa 1000, un train pouvant transporter des passagers à la vitesse de 360 km/h.

Pour sa part, Hitachi, concepteur des premiers trains à grande vitesse japonais, a annoncé en mars le transfert en Grande-Bretagne de son activité ferroviaire mondiale, dans le but de se développer en Europe et ailleurs.

Un porte-parole de Finmeccanica a dit que la procédure d'adjudication restait ouverte et que les offres se devaient de refléter la valeur des actifs et de garantir les perspectives d'investissement et de développement.

Bombardier, Hitachi et CAF se sont refusés à tout commentaire, selon Reuters.

De leur côté, Thales, China CNR et Insigma n'étaient pas joignables dans l'immédiat, toujours selon Reuters.

Le titre de Bombardier perd 0,02$ à 3,80$ vers 10h54.

 

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