Suspendre les ventes et la production de ses meilleurs vendeurs coûtera cher à Toyota. Photo : Bloomberg
La suspension des ventes de huit de ses modèles au Canada et aux États-Unis pour des raisons de sécurité fait mal paraître Toyota, dont le titre est malmené sur les marchés boursiers.
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Toyota a demandé hier soir à ses concessionnaires canadiens et américains de suspendre les ventes de huit de ses modèles populaires à cause de problèmes de blocage de la pédale d'accélérateur. La production de ces modèles sera aussi suspendue pour une semaine.
Résultats : le titre du constructeur a reculé de 8,01%, ou 7,01 dollars US, pour se transiger à 79,77 dollars US à la Bourse de New York. À Tokyo, le titre de Toyota a reculé de 4,3%, le plus important recul en huit mois, pour clôturer à 3,705 yens. Aussi affecté par l’annonce, le plus important fournisseur de Toyota, Denso Corp., a reculé de 3,9% et celui du plus grand fabricant de transmissions d’auto au Japon, Aisin Seiki, a perdu 4,4%.
Les investisseurs craignent que cette opération n’entache la réputation de Toyota et les ventes du numéro un mondial de l’automobile au moment où l’économie redécolle.
«Toyota avait une très solide réputation en matière de qualité, mais aujourd’hui elle a été ternie », estime Jim Hossack, un analyste du secteur automobile chez AutoPacific basé à Fountain Valley, en Californie. «C'est un geste spectaculaire, mais un geste qui sera coûteux».
Suspendre les ventes et la production de certains des meilleurs vendeurs de Toyota pourrait se traduire par des pertes de centaines de millions de dollars en revenus, ajoute M. Hossack, un ancien ingénieur de chez Ford, Chrysler et Mazda.
«La direction de Toyota doit absolument envoyer un message clair qu'elle se préoccupe davantage de ses clients que de ses bénéfices mensuels», affirme de son côté Jeremy Anwyl, président directeur général de Edmunds.com, un site web spécialisé sur l’automobile basé à Santa Monica, en Californie.
Défi de taille
«Être réapprovisionné en bonnes pièces auprès du fournisseur original ou de nouveaux fournisseurs est un véritable défi», a déclaré l'analyste de l’industrie automobile Laurie Harbour Felax, président Harbour Results à Berkley au Michigan.
«On ne parles pas de quelque chose qui peut être réglé en quelques jours», ajoute Laurie Harbour Felax. «Cela va exiger beaucoup de ressources, beaucoup de ressources en ingénierie. Ça va certainement avoir un impact significatif sur leurs résultats.»
Selon Bloomberg
