Métro de Montréal: Bombardier brandit le spectre des mises à pied

Publié le 02/06/2010 à 16:30

Métro de Montréal: Bombardier brandit le spectre des mises à pied

Publié le 02/06/2010 à 16:30

Photo: Bloomberg

Si le contrat du métro de Montréal devait lui glisser d’entre les doigts, les mises à pied seraient inévitables chez Bombardier, tant dans le Bas-Saint-Laurent que dans la région de Montréal.

C’est l’avertissement qu’a laissé tomber ce matin, le président et chef de l’exploitation de Bombardier Transport, André Navari, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires de l’entreprise.

Ce dernier n’a fait aucun mystère quant aux impacts de la perte du contrat de la Société de transport de Montréal (STM) par le consortium formé de Bombardier et d’Alstom. «Dans les circonstances économiques difficiles que l’on connaît actuellement, a-t-il dit sans détour, il est clair que nous serions amenés à faire des mises à pied».

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M. Navarri n’a pas voulu s’avancer sur le nombre de mises à pied envisagées, mais a déclaré que les mises à pied n’auraient pas lieu qu’à La Pocatière, où l’entreprise exploite sa principale usine de fabrication de véhicules ferroviaires ou Québec. Environ 500 personnes y travaillent actuellement.

Actuellement, les travailleurs de La Pocatière sont occupés à des contrats de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), de la société de transport de Toronto, et sur une commande américaine. «Nous allons devoir prendre des décisions (à propos de La Pocatière) dans les semaines qui viennent», a expliqué M. Navarri.

Outre La Pocatière, ce dernier a expliqué que de nombreux emplois étaient également à risque parmi les 500 postes du centre administratif et d’ingénierie de Bombardier Transport à Saint-Bruno, de même que chez les travailleurs de son partenaire Alstom, à Sorel.

Incompréhension

«Il faut quand même rappelé, a-t-il poursuivit, que cela fait quarante ans que Bombardier investi à La Pocatière et Saint-Bruno, pour exporter l’essentiel de sa production aux États-Unis.»

«Aujourd’hui, il y a une faiblesse économique, en particulier aux Etats-Unis ; donc il est clair que l’usine de La Pocatière a, pour une fois, besoin d’un contrat au Québec. Il y en a un (le contrat de la STM) qui existe, pour lequel nous avons concourru, pour lequel nous avons une entente; c’est vrai que nous avons du mal à comprendre pourquoi nous ne pouvons commencer.»

Au total, a-t-il expliqué, c’est quelque 12 000 emplois, directs ou indirects, qui dépenderaient au Québec de ce contrat de la STM, tant chez Bombardier, Alstom, qu’ailleurs, notamment chez les quelque «90 sous-traitants de Bombardier Transport au Québec».»

 

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