C'est l'un des pires conférenciers que j'ai entendus...

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 28/02/2011 à 14:32

C'est l'un des pires conférenciers que j'ai entendus...

Publié le 19/02/2011 à 00:00, mis à jour le 28/02/2011 à 14:32

Par Claudine Hébert

Des commentaires comme celui-ci ont déjà circulé sur Twitter durant un événement d'affaires. Les conférenciers ont plus que jamais l'obligation d'être captivants au risque de voir ternir leur réputation sur les réseaux sociaux.

Qu'on se le tienne pour dit, l'usage de Twitter et d'autres médias sociaux dans les événements d'affaires gagne du terrain au Québec. Au dernier Forum Tremblant, par exemple, les tweets (microbillets en français) des participants s'affichaient sur un écran géant (ou tweetwall) placé au devant de la salle. Conférenciers et animateurs devront s'habituer à voir leurs propos commentés en direct, affirme Bruno Guglielminetti, directeur des communications numériques chez National. " Ils ont avantage à bien maîtriser leur sujet pour ne pas devenir la risée du public", dit-il.

L'ex-chroniqueur techno de Radio-Canada invite les conférenciers à faire de Twitter leur allié. " J'animais une présentation lorsque, tout d'un coup, la foule s'est mise à rire. En jetant un coup d'oeil furtif à l'écran géant devant la salle, j'ai lu qu'un participant trouvait que je parlais trop vite. Désolé, lui ai-je répondu. J'ai dû boire un café de trop ce matin... ", rapporte celui qui offre des services de consultation aux personnes qui doivent prendre la parole en public et qui souhaitent apprivoiser Twitter.

Si l'utilisation du média social demeure encore marginale dans les activités de congrès traditionnelles, presque tous les événements tendances qui rejoignent les moins de 30 ans disposent de leur tweetwall, rapporte Dominic Pilon, président d'Hyperzic, entreprise montréalaise spécialisée dans l'intégration des technologies dans les événements.

Des gazouilleurs professionnels

" Certains organisateurs vont même jusqu'à payer des gazouilleurs dans la salle pour stimuler le flux de commentaires ", indique Michelle Blanc, consultante et conférencière du marketing Web, appelée elle-même à jouer ce rôle à l'occasion. Notez qu'elle fait partie du top 200 des twitteurs francophones. Selon le site français TweetSponso, chacun de ses commentaires de 140 caractères est évalué à 500 euros.

Le hic : l'usage de Twitter peut vite devenir une source de distraction pour les participants. Surtout si l'organisation utilise ce média social pour donner l'impression qu'elle est branchée. Il arrive que certains gazouilleurs dévient du sujet de la conférence ou utilisent des propos déplacés. Heureusement, il existe des logiciels pour filtrer les messages, précise Dominic Pilon, qui est aussi porte-parole du volet techno pour le chapitre Montréal-Québec du groupement MPI (Meetings Professionnals International).

Une arme de promotion à double tranchant

Twitter présente plusieurs avantages aux yeux des organisateurs. À commencer par son rôle d'outil de promotion. Les gazouilleurs permettent de bénéficier d'un bon référencement sur Internet avant même la tenue de l'activité. " Les organisateurs peuvent aussi vendre leur hashtag [soit le mot-clé de leur compte Twitter qui précède chaque gazouillis] à un commanditaire, ce qui constitue une source de revenus non négligeable pour l'événement ", explique M. Pilon. Selon la notoriété de l'événement et l'intégration de la présence des médias sociaux, la valeur du hashtag peut s'élever à plus de 1 000 $.

Mais l'avantage d'employer ce service de microblogage lors d'événements est lié à son volet interactif en temps réel. Twitter permet de stimuler les discussions et les questions aux présentateurs.

" Les organisateurs peuvent ainsi évaluer en direct le niveau de satisfaction des participants dans la salle face aux présentations. Ils peuvent aussi réagir plus rapidement face aux lacunes de l'événement. J'ai déjà vu défiler un tweet mentionnant qu'il n'y avait plus de café ni de croissant à l'entrée de la salle... ", raconte Michelle Blanc. Certains vont même jusqu'à comparer l'usage de Twitter aux messages que l'on s'envoyait lorsqu'on était sur les bancs d'école au secondaire...

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