Le succès des projets en TI : c'est aussi une affaire de culture

Publié le 04/03/2011 à 15:13, mis à jour le 10/09/2012 à 14:03

Le succès des projets en TI : c'est aussi une affaire de culture

Publié le 04/03/2011 à 15:13, mis à jour le 10/09/2012 à 14:03

Par Les Affaires

Mondialisation oblige, les entreprises québécoises doivent de plus en plus souvent négocier avec des partenaires appartenant à d’autres univers culturels que le leur. Par exemple, les gens d’affaires nord-américains ont tendance à aller droit au but lors de tractations commerciales, mais ceux issus d’autres régions cherchent souvent, avant toute chose, à voir s’ils peuvent se fier à leur interlocuteur. Comme nous le verrons dans ce texte, la prise en compte des aspects culturels joue aussi un rôle clé dans le succès des projets entrepris dans le secteur des technologies de l’information (TI).

par Antonio Kappos et Suzanne Rivard,* HEC Montréal

Différentes recherches ont montré qu’en matière de TI, on ne peut pas ne pas parler de culture. Entre autres :

• les concepteurs et les utilisateurs ne se comportent pas de la même manière lors du développement d’un système d’information, selon qu’une culture ou une autre les a nourris depuis leur jeunesse;

• les caractéristiques des technologies qui nous entourent sont notamment fonction de la culture dans laquelle elles ont été mises au point;

• et les TI peuvent elles-mêmes avoir un impact sur la culture des usagers, en les amenant, par exemple, à adopter des pratiques différentes de celles en vigueur habituellement dans leur milieu.

Comme les différents exemples que nous avons repérés à travers le monde le montrent, les organisations qui ne tiennent pas compte du facteur culturel courent un risque élevé que leurs projets en TI échouent. Au contraire, celles qui s’en soucient correctement à tous les stades de leurs initiatives augmentent fortement leurs chances de succès.

Développement TI

Votre fournisseur vous donnera-t-il l’heure juste?

Vous avez embauché une boîte TI externe pour vous assister dans un projet. Vous vous attendez sans doute à ce que son personnel y aille de critiques constructives au moment voulu. Mais ce réflexe n’est pas présent chez tous les travailleurs et il ne l’est pas non plus dans toutes les organisations. Par exemple, une entreprise a été étonnée de constater que les employés du sous-traitant thaïlandais avec lequel elle faisait affaire hésitaient à donner des conseils, voire à poser des questions. À cause de leur respect de l’autorité, ils cherchaient à éviter les situations conflictuelles.

Vous voulez avoir l’heure juste en tout temps? Assurez-vous a priori que votre partenaire soit capable et disposé à vous la donner!

Tout le monde voudra-t-il danser sur le même air?

Il peut arriver que les différents groupes appelés à participer à un projet TI aient de la difficulté à travailler efficacement les uns avec les autres, parce que chacun a une perception différente de la manière dont l’opération devrait être menée.

Par exemple, une entreprise jamaïcaine a confié à une équipe interne de développeurs et à un sous-traitant indien la mission de bâtir un nouveau système d’information. Les Indiens ont mis en place — sans se concerter avec les Jamaïcains, bien que ceux-ci privilégient la gestion par consensus — une approche de développement basée sur le respect strict des échéances qui correspondait à leurs pratiques. Cette décision controversée a causé des conflits qui ont donné lieu à des dépassements de coûts et des retards importants.

Pour réussir un projet, veillez à ce que les membres de votre équipe partagent les mêmes valeurs essentielles.

À la une

À surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

La SAQ rapporte une autre baisse de son bénéfice net

La SAQ n’a pas caché que la «légère décroissance» observée lors des trois derniers trimestres pourrait se poursuivre.

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.