Arabie saoudite : des utilisateurs du BlackBerry ont à nouveau accès au service

Publié le 06/08/2010 à 11:21, mis à jour le 06/08/2010 à 11:28

Arabie saoudite : des utilisateurs du BlackBerry ont à nouveau accès au service

Publié le 06/08/2010 à 11:21, mis à jour le 06/08/2010 à 11:28

Photo : Bloomberg

La suspension des services messagerie du BlackBerry en Arabie saoudite semble avoir été de courte durée.

Le pays avait menacé Research In Motion de suspendre à compter d’aujourd’hui ses services pour des raisons de sécurité et plusieurs utilisateurs du téléphone intelligent affirmaient ce matin que les fonctions de messagerie étaient inaccessibles.

Ces utilisateurs ont toutefois rapporté un peu plus tard que le service semblait rétabli, selon les agences Bloomberg et Reuters.

Le problème est que BlackBerry présente selon les experts un niveau de cryptage des données supérieur à la plupart des téléphones intelligents, rendant très difficile la surveillance de leurs utilisateurs. Or, l’Arabie saoudite et certains autres pays censurent l'accès à internet, notamment aux sites pornographiques et politiques.

À cela s’ajoute le fait que les informations envoyées par les BlackBerry passent directement par les serveurs de l'entreprise, ce qui rend impossible la surveillance d’activités illégales.

L'Arabie saoudite devient donc le premier État à imposer des restrictions à l'usage du téléphone multimédia.

À moins d’un changement majeur, les Émirats arabes unis devraient eux aussi suspendre les principaux services de BlackBerry à partir du 11 octobre. Le pays estime qu'ils ne sont pas conformes aux réglementations nationales.

L'Inde est en discussions avec RIM sur la façon dont l'information est gérée par les appareils, tandis que l'Indonésie a annoncé qu'elle envisageait d'y apporter des changements.

Le gouvernement libanais va aussi étudier les risques éventuels concernant la sécurité du BlackBerry.

Offensive diplomatique

La suspension des services BlackBerry en Arabie saoudite survient au lendemain de l'intervention des États-Unis et du Canada, pour discuter avec les pays qui demandent à pouvoir mieux surveiller ces téléphones.

Le ministre canadien du Commerce international, Peter Van Loan, a affirmé qu'il espérait aider à trouver un compromis entre les Émirats arabes unis et Research in Motion.

M. Van Loan et des responsables des États-Unis ont dit être en contact avec RIM et le gouvernement émirati afin de tenter de résoudre la question.

Ils s'inquiètent que l'interdiction du BlackBerry dans certains pays ne nuise au commerce international et à la diplomatie.

Le ministre Van Loan a dit que même si le Canada partage avec ces pays des inquiétudes sur la sécurité, notamment en ce qui a trait à la prévention d'actes terroristes, mais qu’il ne voit pas l'appareil comme une réelle menace.

Le porte-parole du département d'État américain, P.J. Crowley, a insisté sur le fait que l'implication de l'administration Obama dans le dossier ne devait pas être considérée comme un soutien commercial à RIM ou à ses produits, tout en reconnaissant que plusieurs membres du gouvernement américain possèdent des BlackBerry.

Il a ajouté que l'interdiction de certains services sur ces appareils, comme la messagerie cryptée, pourrait affecter la conduite des affaires et de la diplomatie américaines.

Avec PC. et AFP.

 

 

 

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