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Le fabricant taïwanais de smartphones HTC a minimisé mardi la décision des autorités américaines de lui interdire d'exporter vers les États-Unis certains appareils accusés de violer un brevet détenu par Apple, jugeant même l'issue de ce contentieux favorable à ses intérêts.

La Commission du commerce international (ITC) a ordonné à HTC d'arrêter l'exportation vers les États-Unis à compter du 19 avril de certains appareils équipés du système d'exploitation Android qui reproduisent illégalement une technologie brevetée par Apple.

Cette technologie permet à un téléphone portable de reconnaître un numéro de téléphone dans un message électronique, offrant la possibilité de le composer ou de le sauvegarder dans son répertoire.

HTC a toutefois fait remarquer que l'ITC lui a reproché de ne violer qu'un seul brevet d'Apple, et non deux comme elle l'avait affirmé dans une précédente décision.

"Cette décision est une victoire pour HTC (...) Nous sommes très satisfaits du résultat et nous le respectons", a indiqué HTC dans un communiqué.

À la Bourse de Taipei, l'action HTC a bondi de près de 7% mardi en clôture.

HTC "ôtera prochainement de tous (ses) téléphones" l'interface accusée d'enfreindre le brevet d'Apple, a précisé le groupe taïwanais, laissant entendre par là que ses ventes aux États-Unis ne devraient pas être affectées par le verdict.

"Le verdict final est meilleur que ce qu'attendait le marché, car la plupart des modèles affectés sont anciens, et ont été mis sur le marché l'an dernier", a commenté Mars Hsu, analyste à Grand Cathay Securities.

"Je pense que HTC a suffisamment de temps pour ajuster sa stratégie de design et de marketing avant le 19 avril", a-t-il ajouté.

HTC possède sa propre marque de smartphones et en fabrique d'autres pour le compte d'entreprises américaines, notamment Nexus One (Google).

Les groupes de technologies s'accusent régulièrement les uns les autres de vol de brevets.