Bitcoin: un haut dirigeant arrêté dans une affaire de blanchiment d'argent et de drogue

Publié le 28/01/2014 à 07:20

Bitcoin: un haut dirigeant arrêté dans une affaire de blanchiment d'argent et de drogue

Publié le 28/01/2014 à 07:20

Par AFP

Photo: Bloomberg

Deux hommes ont été inculpés lundi à New York pour avoir illicitement vendu des bitcoins destinés à l'achat en ligne de stupéfiants sur Silk Road, « l'eBay de la drogue » fermée en octobre par les autorités américaines.

Poursuivis notamment pour blanchiment d'argent, Charlie Shrem, 24 ans, et Robert Faiella, 52 ans, sont accusés d'avoir émis pour un million de dollars de bitcoins à partir d'une plate-forme d'échanges électronique clandestine baptisée The Company, a indiqué le bureau du procureur de New York.

Grâce à ce stratagème, les internautes pouvaient acquérir cette monnaie virtuelle sans risquer d'être identifiés et acheter de la drogue sur Silk Road « en se mettant hors d'atteinte des autorités », précise le communiqué du procureur, ajoutant que les deux suspects encourent au moins vingt ans de prison.

L'un d'eux, Charlie Shrem, qui se définit comme un « évangéliste du bitcoin », est par ailleurs le directeur général de la plate-forme d'échange électronique BitInstant, en partie financée par les frères jumeaux Tyler et Cameron Winklevoss, connus pour avoir revendiqué la paternité du site communautaire Facebook.

« Quand nous avons investi dans BitInstant à l'automne 2012, l'équipe dirigeante s'est engagée auprès de nous à respecter la loi -- y compris celle sur le blanchiment d'argent-- et nous n'attendons pas autre chose que cela », ont réagi les deux frères dans un communiqué, assurant être « profondément préoccupés » par cette arrestation.

Interpellé dimanche à l'aéroport new-yorkais de JFK, M. Shrem, qui est aussi vice-président de la Bitcoin Foundation, devra également répondre du délit de non-dénonciation d'activités suspectes en violation de la loi sur le secret bancaire, selon le communiqué du procureur.

« Quand les bitcoins, comme n'importe quelle monnaie traditionnelle, sont +blanchis+ et utilisés pour alimenter des activités criminelles, les autorités n'ont d'autres choix que de passer à l'action », a commenté le procureur de Manhattan Preet Bharara.

Selon lui, la justice poursuivra « sans relâche » tous ceux qui seraient tentés d'utiliser « les nouvelles formes de monnaie » à des fins illicites.

Cette double inculpation intervient trois mois après la fermeture de Silk Road, le 2 octobre, et l'arrestation de son fondateur par les autorités américaines, selon lesquelles ce site internet servait à acquérir héroïne, cocaïne ou LSD moyennant des paiements exclusivement libellés en bitcoins.

Inventé en 2009, le bitcoin, qui s'échange en ligne de gré à gré, est parfois présenté comme l'argent du crime en raison de l'opacité supposée de ce système.

Groupement des plus grandes banques mondiales, l'Institut de la finance internationale a récemment pointé l'absence d'une « régulation adéquate » du bitcoin, qui priverait les gouvernements de moyens d'action en cas d'utilisation frauduleuse de cette monnaie (terrorisme, drogue...).

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