Yankees de New York: réinvestir dans son produit

Publié le 05/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 10:47

Yankees de New York: réinvestir dans son produit

Publié le 05/02/2011 à 00:00, mis à jour le 14/02/2011 à 10:47

Par Marc Gosselin

Tout comme Coca-Cola, les Yankees de New York ne se contentent pas de s’asseoir sur le prestige de leur marque. L’organisation la plus titrée du sport professionnel – elle a remporté 27 séries mondiales – réinvestit dans ses activités pour faire croître sa marque. Une stratégie payante à long terme, estime Maury Brown, président de Business of Sports Network.

« Les Yankees n’ont jamais hésité à fournir un effort supplémentaire pour distancer la concurrence », soutient M. Brown.

L'équipe n’excelle pas seulement sur le terrain. Commandites, droits médiatiques, publicité et engagement dans la collectivité : l’organisation new yorkaise domine un marché extrêmement concurrentiel.

« On n’a pas les chiffres précis des droits que le réseau YES verse aux Yankees [ils en sont propriétaires], mais ce sont les droits de diffusion les plus élevés des ligues majeures de baseball, après ceux de NESN, qui diffuse les matchs des Red Sox, de FNY, le réseau des Mets de New York, et de WGN, associé aux Cubs de Chicago », explique Scott Minto, directeur du programme de MBA sportif à l’Université de l’État de San Diego.

Les Yankees sont synonymes de réussite et les entreprises aiment toujours s’associer avec ce genre d’organisation. C’est un aimant à commandites, indique M. Brown.

Grâce aux moyens dont elle dispose, l’équipe peut recruter des joueurs plus gourmands. « Par exemple, les Royals de Kansas City risquent de passer leur tour s’ils savent que le jeune espoir demandera un bonus à la signature de son contrat de plusieurs millions de dollars. Cet enjeux n’existe pas chez les Yankees », souligne Scott Minto, de l’Université de l’État de San Diego.

Une marque forte utile en période de crise

Quand les résultats ne sont pas à la hauteur, une marque puissante est utile.

« Même si les Yankees ont connu une décennie 1980 difficile, leur marque ne s’est pas effondrée. La valeur de la franchise a diminué, mais les Newyorkais n’ont pas vécu ce qui est survenu à Montréal avec les Expos », indique Andrew Zimbalist, économiste et professeur au Smith College, au Massachusetts.

Comme un entrepreneur qui tire profit d’une occasion d’affaires, les Yankees ont profité de l’absence d’un réel plafond salarial. Les équipes qui dépassent la masse salariale déterminée par la ligue paient seulement une taxe de luxe.

« Ce plafond salarial plus souple a permis aux Yankees d’attirer plusieurs joueurs autonomes au fil des saisons », dit M. Brown.

Ironiquement, les ennemis jurés des Yankees, les Red Sox de Boston, tirent profit de la même occasion depuis quatre ans. « Ils accordent, de manière plus sélective, d’importants contrats à des joueurs clés pour les attirer à Boston », explique le président de Business of Sports Network, qui collabore à Forbes.

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