(Photo: Bloomberg)
WSP Global a l'oeil sur les visées d'Hydro-Québec à l'international et la firme d'ingénierie québécoise aimerait profiter des retombées potentielles découlant des ambitions de la société d'État.
D'ici 2030, Hydro-Québec souhaite doubler sa taille ainsi que ses revenus, qui pourraient franchir la barre des 27 milliards $.
À l'instar d'autres firmes, WSP Global - qui compte 34 000 employés répartis dans 40 pays - serait intéressée à faire partie de l'aventure si des occasions d'affaires se présentaient.
L'entreprise montréalaise a récemment modifié son inscription aux Registre des lobbyistes du Québec dans le but d'effectuer des démarches auprès de la société d'État pour discuter d'une «association potentielle pour le développement de projets à l'international par Hydro-Québec».
Une rencontre exploratoire a même déjà eu lieu, ont confirmé les deux parties, mais aucun projet en particulier n'a été abordé.
«(Il s'agissait d')une visite (...) dans le cours normal des activités qui n'était reliée à aucun projet en particulier, a expliqué par courriel la vice-présidente des relations avec les investisseurs et communications d'entreprise, Isabelle Adjahi. Le but était de mieux nous faire connaître advenant des contrats à l'international.»
Le premier vice-président pour le Québec, Marc Tremblay, ainsi que le vice-président national pour l'énergie, Sébastien Fecteau, étaient présents, a également précisé Mme Adjahi.
Celle-ci a également ajouté qu'Hydro-Québec figurait déjà parmi les clients de WSP Global, anciennement connue sous le nom de Genivar, sans être le plus important.
Du côté de la société d'État, une porte-parole, Marie-Élaine Deveault, a souligné que des discussions avaient également lieu avec d'autres firmes québécoises et étrangères en ce qui a trait à l'expansion à l'international.
«Au même titre que tous les autres joueurs, nous rencontrons les différents partenaires potentiels et WSP en fait partie», a-t-elle dit au cours d'un entretien téléphonique.
WSP Global (Tor., WSP) n'est pas la seule firme à s'intéresser aux projets d'Hydro-Québec à l'étranger.
Il y a deux semaines, le dirigeant de sa grande rivale SNC-Lavalin (Tor., SNC) avait souhaité rétablir le courant avec la société d'État, notamment pour éviter d'être écartée dans de projets internationaux.
La firme d'ingénierie a eu une relation difficile avec Hydro-Québec au cours des dernières années, avait alors admis Neil Bruce.
En 2013, la société d'État avait notamment décidé de lui retirer, à mi-parcours, un contrat évalué à 80 millions $ en rapatriant un programme d'efficacité énergétique destiné à sa clientèle d'affaires.
Le dirigeant de SNC-Lavalin dit avoir déjà rencontré personnellement la nouvelle direction d'Hydro-Québec, en plus d'avoir reçu une invitation pour aller visiter certains projets en juin.
