Le pdg de Quebecor World empoche 2,4 M$

Publié le 27/03/2009 à 00:00

Le pdg de Quebecor World empoche 2,4 M$

Publié le 27/03/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Il faut dire que la situation semble se redresser pour Quebecor World: ses dirigeants prévoient désormais que l'entreprise montréalaise n'aura plus besoin de la protection judiciaire dès juillet. Le plan final de restructuration doit être déposé le mois prochain, a indiqué vendredi un porte-parole, Tony Ross.

En plus de son salaire de base de 1 million $, M. Mallette a eu droit en 2008 à une prime de rendement de 1,43 million $, précisent des documents déposés vendredi auprès des autorités réglementaires.

C'est plus du double de ce qu'a touché son prédécesseur, Wes Lucas, en 2007. M. Lucas avait alors reçu un salaire de base de 1,18 millions $, mais pas de prime. Cette année-là, M. Mallette, qui était alors chef de la direction financière, avait eu droit à un salaire de 517 404 $ et à une prime de 449 716 $, pour un total de 967 120 $.

L'entreprise explique qu'elle a "amélioré" son régime de primes de rendement "pour tenir compte des défis liés aux procédures d'insolvabilité et pour inciter les employés à se montrer performants pendant cette période critique".

La Cour supérieure du Québec, qui supervise les procédures canadiennes de restructuration de Quebecor World, a approuvé la bonification du régime de primes de rendement en juillet 2008.

Résultat: pas moins de 92 cadres, jugés "cruciaux" pour sortir l'entreprise de la restructuration, ont eu droit à une bonification de leurs primes en 2008.

Les principaux critères d'évaluation du rendement sont le bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) et la "création de valeur pour les actionnaires". Or, en 2008, l'action de Quebecor World a perdu 99 pour cent de sa valeur.

En tout, l'imprimeur a versé 9,3 millions $ à ses principaux dirigeants et

à ses administrateurs en 2008. Vu la valeur quasi nulle de l'action de Quebecor World depuis la fin janvier 2008, on a démantelé le régime d'options d'achat d'actions. L'entreprise a néanmoins mis de côté 1,5 million $ aux fins des régimes de retraite de ses principaux dirigeants et administrateurs.

Le président du conseil d'administration, l'ancien premier ministre Brian Mulroney, a touché 300 000 $ US en 2008, alors que les autres membres du conseil, dont André Caillé, ancien PDG d'Hydro-Québec, ont reçu 100 000 $ US chacun. Ce sont les mêmes montants qu'en 2007.

Pour 2009, vu les "conditions actuelles du marché et de l'économie", les principaux dirigeants ont consenti à une baisse de cinq pour cent de leurs salaires de base. Jacques Mallette aura ainsi droit à au moins 950 000 $ cette année. Quant aux salaires des autres cadres, ils seront gelés en 2009.

Résultats

Quebecor World a par ailleurs annoncé vendredi ses résultats du quatrième trimestre 2008.

En raison d'importances dépréciations d'actifs inscrites en 2007, l'entreprise a réduit de façon substantielle la perte nette enregistrée pendant cette période et l'ensemble de l'exercice 2008, malgré une baisse des revenus.

La perte nette de l'imprimeur pour le trimestre terminé le 31 décembre s'est élevée à 654 millions $ US, soit 3,26 $ US par action, alors qu'elle avait atteint 1,83 milliard $ US, ou 13,69 $ US par action, un an plus tôt.

Pour l'exercice dans son ensemble, la perte nette de Quebecor World s'est chiffrée à 1,66 milliard $ US, soit 9,18 $ US par action, comparativement à 2,20 milliards $ US, soit 16,85 $ US par action, en 2007.

Les revenus ont totalisé 1,03 milliard $ US au quatrième trimestre de 2008, contre 1,23 milliard $ US un an plus tôt. Sur l'ensemble de l'année, ils été de 4,02 milliards $ US, contre 4,65 milliards $ US en 2007.

L'imprimeur dit avoir procédé l'an dernier à des réductions significatives de coûts pour compenser la baisse des volumes de vente, imputable à la situation économique difficile.

"Quebecor World a réduit sa main-d'oeuvre de 12 pour cent durant l'exercice 2008, a-t-on indiqué dans un communiqué. Des programmes importants de réduction des frais généraux ont également été implantés. Par conséquent, comparativement à la même période de l'exercice précédent, les frais de vente, généraux et administratifs ont diminué de 10,8 pour cent au cours du quatrième trimestre, excluant les incidences favorables du taux de change ainsi que la dépréciation et l'amortissement."

Quebecor World s'est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies en janvier 2008. Aux Etats-Unis, diverses filiales américaines de l'entreprise bénéficient d'une protection semblable.

L'entreprise a vendu ses activités européennes en juin 2008.

En milieu d'après-midi, vendredi, l'action de Quebecor World s'échangeait

à 4 cents, inchangé par rapport à la veille, à la Bourse de Toronto.

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