Kuei Kuei la traduction autochtone !

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Mai 2015

Kuei Kuei la traduction autochtone !

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Édition du 16 Mai 2015

Par Claudine Hébert
Une hausse de 5 % en 2014-2015

Le Bureau de la traduction, l'organisme responsable d'offrir des services dans les langues officielles au Canada, indique que la demande de traduction vers les langues autochtones est constamment en hausse. En 2014-2015, elle a augmenté de 5 %, atteignant près de 6 700 demandes, dit le service des communications des Travaux publics et services gouvernementaux Canada.

À cela, il faut ajouter des universitaires qui réclament ces services pour leurs études doctorales et quelques délégations internationales, notamment de l'Europe.

La demande est en hausse ici aussi de la part de plusieurs organisations. Depuis deux ans, le Bureau d'information touristique de Val-d'Or fait traduire en cri quelques phrases de sa publicité insérée dans la publication crie The Nation, destinée aux communautés du Grand Nord. « Pour nous, cela constitue une marque de reconnaissance envers cette importante clientèle touristique qui représente un visiteur sur trois. C'est aussi une façon de se démarquer des autres régions de la province », indique Nancy Arpin, directrice de Tourisme Val-d'Or.

Transmission par voie orale

Les demandes de traduction ne se limitent pas à des lettres et autres communications d'introduction. « Par exemple, on nous demande de traduire des manuels d'instructions pour de la machinerie. Tout document qui permet au personnel inuit, moins à l'aise avec l'anglais, d'effectuer ses tâches au sein des entreprises », explique Maryse Benhoff. Ces experts en traduction sont une denrée rare, ce qui fait grimper le prix de leurs services. L'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ) explique que ce sont des langues traditionnellement transmises de génération en génération par voie orale. Par conséquent, elles possèdent peu de bagage écrit. « C'est une question d'offre et de demande, avance Réal Paquette, président de l'OTTIAQ. Pendant des années, la demande a été marginale. Aussi, peu de traducteurs ont choisi de se former dans les langues autochtones. En raison de l'explosion de la demande, l'offre s'est donc raréfiée. »

« Avec le développement des ressources naturelles, l'aspect commercial devient de plus en plus fort », ajoute la traductrice Maryse Benhoff.

Certes, il s'agit encore d'un marché marginal. La traduction de langues autochtones représente 1 % du volume d'affaires des cabinets. Mais il s'agit d'un marché en réelle progression, insiste Maryse Benhoff, Et les cabinets, dit-elle, auront tout intérêt à développer leur réseau de professionnels en langues autochtones au cours des prochaines années.

Kuie Kuie veut dire « bonjour » en innu montagnais.

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