La banque américaine Wells Fargo a publié mardi un bénéfice net annuel de 15,02 milliards de dollars, en hausse de 29%, après un quatrième trimestre solide et légèrement supérieur aux attentes.
Le bénéfice net du quatrième trimestre s'établit à 3,89 milliards de dollars, en hausse de 20%, soit, rapporté au nombre d'actions, 73 cents au lieu des 72 cents qu'attendaient les analystes.
Le chiffre d'affaires annuel de 80,9 milliards de dollars affiche une baisse de 5%, et celui du quatrième trimestre de 4%, à 20,6 milliards de dollars, ce qui reste également supérieur aux attentes (20,08 G$ US).
"Je suis extrêmement satisfait de la performance de Wells Fargo en 2011 - y compris de la solide croissance des dépôts et des prêts, des ventes croisées record et des bénéfices record", a souligné le PDG John Stumpf, cité dans un communiqué.
Le directeur financier Tim Sloan a particulièrement mis en relief "la confirmation d'une bonne croissance du crédit" au quatrième trimestre.
"La qualité du crédit est restée bonne et conforme aux attentes au quatrième trimestre", avec des pertes stables du côté des consommateurs, et en légère augmentation du côté des entreprises, a fait valoir la banque.
"Sur la base de nos prévisions actuelles nous nous attendons à une poursuite de l'amélioration du crédit en 2012", a souligné le responsable du risque Mike Loughlin. "En l'absence de détérioration importante de l'économie, nous continuons à prévoir une réduction des provisions" pour pertes en 2012.
Globalement "le chiffre d'affaires (de l'automne) a progressé de 5% par rapport au troisième trimestre en dépit de l'impact de nouveaux règlements sur les (cartes de) débit", a précisé M. Sloan en référence à la réduction des commissions perçues.
L'action montait nettement, de 1,22% à 29,97 dollars vers 16h35 GMT à la Bourse de New York.
Wells Fargo est "solide comme un roc", notait l'analyste Erika Panala, de Bank of America Merrill Lynch. "Nous pensons que le marché va apprécier que Wells Fargo ait pu dépasser des attentes élevées sur les prêts hypothécaires", notait-elle.
Betsy Graseck, analyste chez Morgan Stanley recommandait le titre à l'achat, car la banque "peut aisément gérer le difficile climat du secteur avec des économies, des ventes croisées et des rachats d'actions, pour (une rentabilité) dépassant celle de beaucoup de ses pairs".
Sur le site d'analyste 247WallSt.com, Jon Ogg décrivait la banque californienne comme "la plus saine dans le nouvel environnement bancaire".
Forte cette bonne santé, Wells Fargo, qui a déjà racheté divers portefeuilles d'activités et notamment de prêts ces derniers mois, a indiqué qu'elle songeait à des opérations de fusion-acquisition.
"On regarde sous beaucoup de capots" pour étudier la santé de diverses cibles potentielles, a dit M. Stumpf lors d'une téléconférence avec des analystes. "Nous ne sommes pas limités par le capital", a-t-il noté. Pour autant, "nous sommes prudents".
Evoquant la crise dans la zone euro, la direction a indiqué par ailleurs que son exposition n'y était qu'"indirecte", liée à la détérioration de l'économie américaine qui pourrait éventuellement résulter de la mauvaise conjoncture européenne.
Pour ce qui est de l'exploitation de la banque, les dépenses ont augmenté au dernier trimestre par rapport à l'été, sous l'effet notamment de facteurs de rémunération saisonniers.
Mais "à partir du deuxième trimestre, les dépenses totales devraient décliner pour l'ensemble de l'année grâce aux bénéfices tirés des initiatives d'économies et à la fin des activités d'intégration" de la banque Wachovia, a assuré la banque.
