Régimes volontaires d'épargne-retraite: Une manne pour les assureurs


Édition du 25 Janvier 2014

Régimes volontaires d'épargne-retraite: Une manne pour les assureurs


Édition du 25 Janvier 2014

Photo: iStock

Au moins une dizaine d'assureurs se disputeront dès le 1er juillet le nouveau marché ouvert par la Loi sur les régimes volontaires d'épargne-retraite (RVER). La plupart des principaux assureurs de personnes actifs sur le marché québécois ont annoncé leur intention d'offrir un tel régime, dont Desjardins, Industrielle Alliance, Sun Life, Manuvie, Great-West et Standard Life.

«Il faut être prêt dès le départ, sinon on risque de manquer le bateau», dit Jean-François Pelletier, vice-président, régimes collectifs de retraite pour le Québec chez Sun Life, qui travaille à la conception d'un RVER depuis déjà plusieurs mois.

Les gestionnaires de fonds d'investissement et les sociétés de fiducie peuvent aussi administrer des RVER, mais se font discrets pour le moment. Le Groupe Investors, par exemple, est en réflexion, selon son président, Claude Paquin.

Des estimations tenues secrètes

À combien s'élèvera ce marché ? Tous les assureurs interrogés ont refusé de dévoiler leurs estimations. «Nous avons établi des scénarios optimistes et d'autres, pessimistes», se borne à dire Michel Fortin, premier vice-président, marketing et solutions client, chez Standard Life. On sait toutefois que la Loi vise deux millions de travailleurs qui n'ont pas accès à un régime de retraite collectif. De ce nombre, les quelque 500 000 personnes gagnant entre 20 000 et 50 000 $ par année seront les plus susceptibles d'adhérer à un RVER, selon Martin Ouellet, actuaire et coordonnateur à la Régie des rentes du Québec. Ailleurs dans le monde, le taux de rétention moyen des employés par des régimes semblables atteint 80 %.

En faisant donc des calculs avec 400 000 travailleurs et un taux de cotisation par défaut de 2 %, on peut évaluer le marché à une somme variant de 160 à 400 millions de dollars annuellement. Mais il s'agit d'une estimation prudente qui ne tient compte ni de la contribution éventuelle des employeurs (facultative), ni du taux moyen de cotisation qui sera choisi par les travailleurs, ni de l'augmentation prévue du taux de cotisation par défaut.

Selon toute vraisemblance, ce taux de cotisation par défaut sera de 2 % les trois premières années, puis grimpera à 3 % la quatrième année et à 4 % la cinquième année. Les taux définitifs seront toutefois connus uniquement lors de la publication des règlements ce printemps. 

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