Trois axes de croissance pour la Banque Laurentienne

Publié le 16/03/2010 à 16:59

Trois axes de croissance pour la Banque Laurentienne

Publié le 16/03/2010 à 16:59

Réjean Robitaille. Photo: LesAffaires.com

Plutôt que de sabrer dans les dépenses, la Banque Laurentienne entend poursuivre son développement par un accroissement du volume d’affaires et par un accent plus marqué sur les activités les plus lucratives de la banque.

C’est ce qu’a indiqué le pdg de la banque, Réjean Robitaille, au cours de l’assemblée annuelle des actionnaires de la banque qui se déroulait aujourd’hui, au Monument national, à Montréal. «Ce qui est le plus important, notre première priorité, c’est d’accroître la rentabilité, mais on se démarque des autres banques parce que nous ne pensons pas que pour y parvenir, il faille nécessairement couper dans les dépenses. Il faut plutôt que les profits augmentent plus vite que les dépenses.»

 

Afin d’atteindre son objectif, la Laurentienne entend poursuivre sur une stratégie qui consiste à capitaliser sur ses forces et à laisser à des rivaux d’autres champs d’expertise. M. Robitaille a comparé sa stratégie à celle d’un joueur du jeu Risk.

«Si vous avez un pion sur tous les pays du monde, il est très facile pour un autre joueur de vous attaquer. On ne peut pas être tout pour tout le monde», a-t-il expliqué.

Quelles sont les forces de la Banque Laurentienne? Premièrement, les services bancaires au détail aux particuliers et aux PME au Québec. Pour se rapprocher de cette clientèle, la Banque Laurentienne a obtenu récemment le contrat pour les guichets automatiques dans le métro de Montréal où 72 guichets de la banque ont été installés dans presque toutes les stations en un temps record l’été dernier.

Les secteurs des cartes de crédit, de la vente de fonds communs et de l’assurance recevront cette année un soin particulier, car il s’agit d’activités très rentables où la Banque peut encore réaliser des gains de parts de marché notables, a mentionné la direction.  

Deuxièmement, à travers sa filiale B2B Trust, la Banque Laurentienne dessert une clientèle pan-canadienne de conseillers financiers indépendants et de particuliers désirant placer leur argent dans un compte à intérêt élevé, obtenir un prêt REER ou encore obtenir un prêt pour un investissement.

Le compte à intérêt élevé offert par B2B Trust, lancé au milieu de la crise financière, a remporté un franc succès, a souligné M. Robitaille. «Il nous permet d’obtenir du capital à moindre coût que par d’autres voies et représente un tiers de la rentabilité de B2B Trust.»

Troisièmement, le financement de projets immobiliers partout au Canada continuera de se développer, ce qui permet de diversifier géographiquement les activités de l’institution. Même si la Banque Laurentienne a très peu de succursales à proprement parler à l’extérieur du Québec, elle réalise pas moins de la moitié de ses profits hors-Québec, a fait valoir M. Robitaille, à travers des prêts à des entrepreneurs.

«Nous n’avons pas besoin d’investir dans la brique et le mortier pour nous étendre dans le reste du Canada», a-t-il dit. Des projets immobiliers résidentiels et commerciaux de petite et de moyenne taille représentent la spécialité de l’institution.

Au cours de l’assemblée annuelle, M. Robitaille a insisté pour dire que la Banque Laurentienne voulait également continuer d’accroître son efficacité. «Il y a eu une époque où on devait dépenser 80 cents pour chaque dollar gagné. Ça nous plaçait loin des autres banques. On vise maintenant de 70 à 67 cents», a-t-il indiqué. En 2009, le ratio d’efficacité de la Laurentienne s’est établi à 70,8%.

Bénéfice net record

Au terme de son exercice 2009, que M. Robitaille a qualifié de remarquable, le bénéfice net de la Laurentienne s’est établi à 113 M$, en hausse de 10% par rapport à l’exercice précédent. Les revenus ont crû de 6%, à 667 M$, alors que les prêts et dépôts ont atteint près de 5 G$, là encore du jamais vu.

«La Banque Laurentienne est la seule banque canadienne qui, au cours de chacune des cinq dernières années, a affiché une augmentation de son bénéfice par action, et ce, dans un contexte d’incertitude sans pareil», a souligné son pdg.

Vote sur la rémunération

Par ailleurs, les actionnaires de la Banque Laurentienne ont voté quasi unanimement en faveur du programme de rémunération des principaux dirigeants.

Les actionnaires se sont prononcés à 99,1 pour cent en faveur du programme en place, à l'occasion d'un vote non contraignant.

La Laurentienne est la troisième des grandes banques canadiennes à permettre à ses actionnaires de se prononcer sur la rémunération des principaux dirigeants. Les actionnaires sont ainsi appelés à dire s'ils approuvent ou désapprouvent la politique en place.

Toutes les grandes banques canadiennes se sont engagées à tenir de telles consultations, qui demeurent néanmoins non contraignantes, puisqu'il appartient toujours aux conseils d'administration de décider de la rémunération des hauts dirigeants.

Les banques ont malgré tout affirmé qu'elles feraient de leur mieux pour respecter la volonté des actionnaires.

Outre la Laurentienne, les banques CIBC et Royale ont vu leurs actionnaires se prononcer en faveur des programmes mis en place.

Avec PC.

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