Les ennuis des financières aux États-Unis pourraient mettre à mal la notation AAA des États-Unis, a déclaré John Chambers, le président du comité de notation de Standard & Poors à Reuters.
Le secteur financier mondial n’est qu’à mi-parcours dans les dépréciations d’actifs, prévient l’agence de notation Standard & Poors.
Une palette plus large d’actifs adossés à des prêts immobiliers est à risque et s'est détériorée ces derniers mois. Standard and Poors a rabaissé mercredi sa notation sur 110 titres adossés à des actifs immobiliers émis entre 2006 et 2007.
Selon Standard and Poors, les turbulences sur les marches financiers et le flot de mauvaises nouvelles sur le marché immobilier américain entraineront une autre vague de dépréciation d’actifs au second semestre de 2008.
Les déboires de l’immobilier américain ont dépassé le cadre des hypothèques à risque, qui représentent 10% à 15% du marché, pour s’étendre à l’ensemble du secteur. Dans le secteur des non-prime, les rares ventes de 2008 ont été conclues à des prix nettement dévalués.
Suite à la faillite de Lehman Brothers, de nouveaux titres non-prime se retrouveront sur les marchés et seront vendus à des prix bradés, ce qui ajoutera de la pression pour l’ensemble des détenteurs de titres, avertit Standard & Poors. Et entrainera les institutions financières dans une vague de dépréciations pour ajuster les valeurs de leurs bilans aux prix de marché.
Qui plus est, les marchés étant si déprimés, les institutions financières éprouveront des difficultés à trouver le capital nécessaire pour consolider leurs bilans. Pourtant, c’est du succès à lever des capitaux que dépendra leur cote de crédit aux prochains mois, avertit Standard & Poors.
Avec Reuters
