Sauvetage de Wall Street : accord à Washington

Publié le 29/09/2008 à 00:00

Sauvetage de Wall Street : accord à Washington

Publié le 29/09/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
S'il est adopté par les deux Chambres, il s'agira de la plus massive intervention de l'Etat dans l'économie américaine depuis la Grande Dépression des années 30.

Alors qu'un accord de principe a été trouvé tôt dimanche après une nouvelle séance nocturne de négociations serrées entre représentants des deux partis, il restait encore à coucher par écrit les termes du compromis. C'est désormais chose faite avec la publication en début de soirée de la proposition de loi qui va être soumise au vote de la Chambre des représentants puis du Sénat.

Des responsables démocrates et républicains ont exprimé l'espoir d'un vote dès lundi à la Chambre des représentants sur un texte de loi finalisé. Mais il reste encore à lever les dernières réticences de certains républicains à la Chambre, dont la farouche opposition au plan de sauvetage conçu par une administration pourtant issue de leurs propres rangs a failli faire échouer vendredi le compromis qui était en train d'émerger entre les deux partis. Les sénateurs, eux, devraient se prononcer sur le texte plus tard dans la semaine.

Un accord de principe a été annoncé peu après 0h dimanche par les principaux dirigeants du Congrès, tant démocrates que républicains. L'administration Bush, qui était représentée à la table des négociations, a elle aussi apporté son soutien au compromis en cours d'élaboration. "Nous avons encore du travail à faire pour le finaliser, mais je pense que nous y sommes", a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Henry Paulson, qui participait aux discussions au Capitole.

Les républicains, minoritaires au Congrès et craignant d'être en porte-à-faux avec leur position traditionnelle en matière de non-interventionnisme de l'Etat dans l'économie, ont expliqué leur ralliement au compromis proposé par les démocrates.

"C'est le point fondamental: si nous ne faisons pas cela, le traumatisme, le chaos et les perturbations sur la vie quotidienne des Américains seront immenses, et c'est un prix que nous ne pouvons pas prendre le risque de payer", a ainsi résumé le sénateur Judd Gregg, chef de la délégation républicaine sénatoriale à la table des négociations, interrogé dimanche par l'Associated Press.

A cinq semaines de l'élection présidentielle du 4 novembre, les deux candidats n'ont évidemment pas manqué de s'exprimer sur l'accord de principe.

Barack Obama a tenté de tirer bénéfice des intenses efforts déployés par les démocrates pour faire aboutir le plan de sauvetage mis au point par une administration républicaine, alors même que les plus conservateurs des parlementaires républicains traînaient des pieds.

Le sénateur démocrate de l'Illinois a ainsi souligné avoir été à l'origine de plusieurs des dispositions figurant dans l'accord de principe. Il a cité notamment les aides destinées à permettre aux propriétaires de conserver leur domicile et la limitation des "parachutes dorés" pour les dirigeants d'entreprises recevant l'aide du gouvernement. Et il a souligné que son rival républicain John McCain, lui, ne pouvait pas se prévaloir d'avoir contribué au plan de sauvetage.

John McCain est effectivement resté plus évasif sur son soutien à ce plan de sauvetage de 700 milliards de dollars (480 milliards d'euros) qui mettra forcément à contribution l'argent des contribuables. Tout en soulignant que "le choix de ne rien faire n'est tout simplement pas un choix acceptable". Le candidat républicain a expliqué qu'il espérait pouvoir soutenir le plan, ajoutant qu'il souhaitait d'abord en examiner les détails.

Ce plan vise à empêcher un effondrement du système bancaire et financier, qui déboucherait sur une grave récession, les banques ne pouvant pouvant plus alimenter l'économie en crédits.

L'Etat, qui va intervenir massivement pour la première fois depuis la Grande Dépression des années 30, doit racheter avec l'argent du contribuable les créances douteuses, actifs à risques et invendables des institutions financières américaines, plombées par la crise des crédits hypothécaires à risque (subprimes).

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