Les municipalités collaboreront avec Desjardins pour sauver leurs guichets

Publié le 16/03/2018 à 08:34

Les municipalités collaboreront avec Desjardins pour sauver leurs guichets

Publié le 16/03/2018 à 08:34

Par La Presse Canadienne

La Fédération québécoise des municipalités et le Mouvement Desjardins tenteront de parvenir à des ententes locales pour le maintien des guichets en région.

Le président de la FQM, Jacques Demers, s'est réjoui jeudi de la volonté de l'entreprise de se rencontrer à mi-chemin au terme d'une rencontre avec le président et chef de la direction de Desjardins, Guy Cormier.

De 2015 à 2017, Desjardins a retiré une centaine de guichets. À la fin décembre, on en dénombrait 2049 à travers la province.

En point de presse, M. Demers a expliqué que la formation d'un comité mixte chargé d'apporter des pistes de solution et de les mettre à l'essai favorisera la prise en compte des particularités régionales.

«On veut être sûrs que (les gens de la communauté) font partie de l'équation», a-t-il martelé.

Le maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, en Estrie, prône des solutions au cas par cas. Il souligne que certaines municipalités ont déjà réussi à maintenir leur guichet en place en l'hébergeant au sein même de l'hôtel de ville, en mettant leur propre personnel à profit ou encore en concluant un accord avec le dépanneur du coin.

Il dit ne plus s'étonner qu'il revienne aux élus locaux de se démener pour la vitalité des milieux ruraux.

«On se bat pour garder tous nos services, s'est-il désolé. On est dans des combats continuels. Pour moi, ce n'est pas une surprise.»

En entrevue avec La Presse canadienne, une porte-parole de Desjardins a toutefois souligné que la décision de fermer un guichet est prise au sein même de la communauté concernée, soit par le conseil d'administration de la caisse locale.

Valérie Lamarre a précisé que le taux d'utilisation des machines est parfois tout simplement insuffisant, alors que seulement 7 pour cent des transactions s'effectuaient par l'entremise de guichets automatiques chez Desjardins l'an dernier.

«Les guichets qui restent sur le territoire sont maintenus grâce à l'utilisation, a-t-elle martelé. C'est toujours ça, la question principale.»

Or, leur achalandage a dégringolé de 30 pour cent en cinq ans, tandis que le nombre de transactions effectuées par l'intermédiaire des services mobiles et internet a grimpé de 72 pour cent.

«On sait qu'on est dans une période de transition. On n'est pas en train de dire qu'on va empêcher toutes les fermetures, concède Jacques Demers. Il ne faut plus penser (la machine) telle qu'on l'avait».

Desjardins dit d'ailleurs accompagner ses membres dans ce passage aux nouvelles technologies en dotant par exemple les commerces locaux de terminaux pour le paiement par carte et en y facilitant les retraits avec achat.

Mais le besoin d'un guichet se fait parfois pressant, objecte M. Demers. Il cite en exemple la période estivale, lorsque les marchés publics grouillent et les touristes affluent, s'attendant à ce que de l'argent comptant soit disponible à proximité.

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