Les changements climatiques font augmenter les réclamations d'assurance

Publié le 27/10/2009 à 07:10

Les changements climatiques font augmenter les réclamations d'assurance

Publié le 27/10/2009 à 07:10

Par La Presse Canadienne

Les changements climatiques inquiètent les compagnies d'assurances. Photo: Bloomberg.

Les changements climatiques ont provoqué une hausse du nombre de réclamations d'assurance au pays, ont soutenu, lundi, les experts en marge d'un atelier organisé par l'Autorité des marché financiers.

Selon un représentant de la compagnie d'assurance Co-operators, Martin-Eric Tremblay, les compagnies d'assurance s'attendent désormais à rembourser quatre fois plus de réclamations liées à des catastrophes naturelles qu'elles ne l'ont fait dans les années 1980.

C'est du moins ce M. Tremblay a affirmé après sa conférence au quatrième «Rendez-vous avec l'Autorité des marchés financiers», où l'impact des changements climatiques sur l'industrie de l'assurance comptait parmi les sujets abordés. De plus, selon M. Tremblay, les firmes d'assurance évaluent désormais quotidiennement les risques d'une nouvelle catastrophe naturelle.

«Il y a plusieurs années, nous ne pensions même pas qu'il pourrait y avoir des ouragans sur les côtes des provinces atlantiques», a illustré le vice-président de Co-operators.

Dans son rapport 2009, le Bureau d'assurance du Canada affirmait que les réclamations d'assurance liées à des mauvaises conditions météorologiques avaient doublé à chaque tranche de cinq à dix ans, et ce, depuis les année 1950. Ces changements climatiques pourraient également faire mal aux portefeuilles des clients.

M. Tremblay explique qu'après trois à quatre intempéries météorologiques par année, les compagnies doivent commencer à charger le client, ce qui n'est pas nécessairement lorsqu'un seul événement survient aux trois ans. Dans ces cas-ci, une petite majoration est prévue à la prime.

Actuellement, a poursuivi M. Tremblay, les prix des primes d'assurances sont sous-évaluées de 10 à 15 pour cent. Mais selon le fondateur de l'Institut de prévention des sinistres catastrophiques, Paul Kovacs, les gouvernements pourraient empêcher une augmentation des primes d'assurance en établissant des règles qui feraient en sorte que les structures des bâtiments soient plus solides.

De plus, a soutenu M. Kovacs, l'on pourrait également imposer de nouvelles limites quant à l'endroit où sont construites les nouvelles maisons. «Les pertes matérielles causées par des événements météorologiques comme des vents violents, des tempêtes de neige importantes ou encore des feux de forêts sont devenues des préoccupations très importantes pour les compagnies canadiennes d'assurance», a illustré M. Kovacs.

Mais selon lui, ce sont les dégâts d'eaux qui donnent le plus de maux de têtes aux entreprises et qui sont les plus coûteux.

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