Les actionnaires de Fortis disent «non» à BNP Paribas

Publié le 11/02/2009 à 00:00

Les actionnaires de Fortis disent «non» à BNP Paribas

Publié le 11/02/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Les actionnaires ont voté mercredi contre l'accord élaboré par le gouvernement belge qui prévoyait la cession de la majeure partie des activités de banque et d'assurances de Fortis à la BNP Paribas. Cette reprise aurait fait de la Française la plus grande banque de la zone euros en terme d'actifs.

Cette reprise était subordonnée à l'approbation des actionnaires sur décision de la justice belge qui avait statué en décembre que le gouvernement belge n'aurait pas dû conclure l'accord en octobre sans les consulter d'abord.

Furieux face à la chute de leurs actions depuis que Fortis a dû demander l'aide du gouvernement en septembre, les actionnaires ont réclamé une renégociation de l'accord.

"Vu le résultat de ce vote, la transaction ne peut plus avoir lieu, il est impossible que le gouvernement belge vende la banque à la BNP", a déclaré le vice-président de Fortis, Jan-Michiels Hessels lors d'une réunion des actionnaires.

Les actionnaires qui détiennent 23% du capital de Fortis ont également rejeté la vente de la branche néerlandaise au gouvernement des Pays-Bas, qui refuse de revenir sur sa nationalisation de la banque.

L'avenir de la banque était incertain après ce vote. BNP Paris avait averti qu'elle ne ferait pas de concessions supplémentaires et le ministre belge des Finances Didier Reynders avait mis en garde les actionnaires contre un rejet risquant de provoquer l'effondrement de la banque.

Autrefois la plus grande banque de Belgique et des Pays-Bas, Fortis avait été démantelée en octobre par les autorités pour éviter la faillite. Mais les actionnaires s'estimaient floués par ce plan de sauvetage qui les a laissés avec des parts d'une coquille presque vide, une activité d'assurances et une pile de crédits toxiques. La justice leur avait donné raison en décembre. Pour tenter d'amadouer les actionnaires, le gouvernement belge avait assoupli les termes de l'accord de sauvetage le mois dernier, gardant la plupart des activités d'assurance dans le giron de Fortis et reprenant des crédits toxiques.

Le sauvetage avorté de Fortis a déjà coûté son poste au Premier ministre belge Yves Leterme, qui a démissionné fin décembre après avoir été mis en cause par la Cour de cassation. La plus haute juridiction belge avait dit soupçonner le gouvernement d'avoir tenté de faire pression sur les juges qui avait gelé une partie de l'accord conclu en octobre.

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