La firme de consultants Roland Berger choisit Montréal

Publié le 04/07/2013 à 17:06, mis à jour le 05/07/2013 à 09:51

La firme de consultants Roland Berger choisit Montréal

Publié le 04/07/2013 à 17:06, mis à jour le 05/07/2013 à 09:51

Par Stéphane Rolland

Photo: Les Affaires

C’est à Montréal que la firme allemande de conseils stratégiques Roland Berger a choisi d’ouvrir son premier bureau au Canada. LesAffaires.com a rencontré son équipe montréalaise et le fondateur de l’entreprise dans le cadre de l’inauguration de leurs nouveaux bureaux dans l’ouest du centre-ville de la métropole.

«Montréal nous intéressait parce qu’elle a des industries fortes », répond Roland Berger, l’homme d’affaires qui a fondé l’entreprise qui porte son nom en 1967 à Munich. « Nous croyons aussi que nous avons des affinités culturelles avec le Québec. »

Quatrième acteur en importance dans la consultation stratégique, Roland Berger a 51 bureaux dans 36 pays. La firme a amorcé son expansion à l’extérieur de l’Europe en Asie au cours des années 1990. Depuis environ deux ans, elle tente d’accroître sa présence en Amérique du Nord.

Deux consultants du bureau parisien, Serge Lhoste et Alexis Gardy, ont travaillé au démarrage du bureau montréalais, il y a un an. Depuis, le bureau a déménagé pour occuper de plus grands espaces. L’équipe est en croissance et aura un visage plus local. «Nous serons une vingtaine d’employées en septembre, prévoit M. Lhoste. La moitié de notre équipe sera canadienne d’ici là.»

La force du secteur aéronautique est l’un des éléments qui ont attiré Roland Berger à Montréal. Le fait français joue aussi en faveur d’une firme européenne, croit M. Lhoste. «Le marché n’est pas saturé, commente-t-il. La langue au Québec constitue une difficulté.»

Pour la firme, les marchés délaissés représentent des occasions d’affaires, ce qui fait que Montréal a eu un attrait plus grand que Toronto, centre financier du Canada. «Nous n’allons pas où tous nos concurrents vont, ajoute M. Berger. Quand nous avons décidé d’aller en Chine, nous étions les seuls à l’époque.»

L’arrivée d’une firme de calibre mondial est une bonne nouvelle pour Montréal, croit Daniel Labrecque, PDG de la banque d’affaires DNA Capital. M. Labrecque a aidé l’entreprise européenne à s’installer au Québec.

Roland Berger vient d’aménager à l’étage supérieur de la Maison Masson, l’immeuble de DNA Capital. M. Labrecque espère ainsi que les deux entreprises pourront profiter de la complémentarité de leurs services. «C’est une très bonne chose que Roland Berger ouvre un bureau à Montréal», félicite-t-il.

La firme allemande vise la clientèle des entreprises qui génèrent des revenus de plus de 300 M$. Le bureau montréalais met de l’avant ses spécialités dans le secteur de l’aéronautique, des métaux, de l’énergie et des services

Un monde plus complexe

Les entreprises ont de plus en plus besoin de conseils, car le monde devient «plus complexe», croit M. Berger, qui œuvre dans la consultation depuis plus de 40 ans. «Nous devons composer avec les changements technologiques, le réchauffement climatique, la rareté des ressources et la mondialisation.»

À court terme, l’enjeu stratégique le plus important est le ralentissement de l’économie dans les pays émergents comme la Chine et le Brésil, selon l’homme d’affaires allemand. À plus long terme, le principal défi stratégique pour les organisations sera de s’adapter à l’évolution des technologies, anticipe-t-il.

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