Desjardins sera dirigée par le plus jeune président de son histoire

Publié le 19/03/2016 à 12:01, mis à jour le 19/03/2016 à 18:01

Desjardins sera dirigée par le plus jeune président de son histoire

Publié le 19/03/2016 à 12:01, mis à jour le 19/03/2016 à 18:01

Par La Presse Canadienne

Guy Cormier et Monique Leroux. Crédit photo: Desjardins

Le Mouvement Desjardins a élu le plus jeune président de son histoire samedi: âgé de 46 ans, Guy Cormier a été choisi pour succéder à Monique Leroux.

Il l'a emporté au premier tour contre Daniel Paillé et Robert Ouellette au terme d'un vote tenus à huis clos par une assemblée extraordinaire de 256 délégués, au siège social de la coopérative, à Lévis.

Issu de la base, employé de l'institution depuis 1992, il a balayé les critiques récentes voulant que Desjardins s'éloigne de se origines et est en train de devenir comme une banque.

«J'ai commencé dans une caisse, j'ai grandi dans le mouvement coopératif, je suis à même de savoir que Desjardins ne s'éloigne pas de ses membres, a-t-il déclaré dans une conférence de presse après son élection. (...) Desjardins est l'institution la plus présente sur le territoire, la plus accessible. C'est sûr que la société évolue, que les canaux pour rejoindre les gens évoluent, mais je suis profondément convaincu que Desjardins est loin d'être une banque.»

Guy Cormier est actuellement premier vice-président du réseau des caisses et des services aux particuliers. Il a été directeur de comptes Entreprises, directeur général de plusieurs caisses avant d'assumer le poste de vice-président Finances, Réseau des caisses, de 2009 à 2012.

Il a expliqué en quoi son style allait différer de celui de sa prédécesseure, en raison de ses origines et sa longue carrière sur le terrain.

«Je souhaite avoir un style qui tient compte de mes origines, de mes racines, qui viennent des caisses, de la base du mouvement. Ca va être un leadership qui va se rappeler de ses origines et ce sera une source de différence.»

Le président élu a aussi abordé deux enjeux délicats au sein du mouvement, soit la question des ristournes et les problèmes informatiques.

Sur les ristournes, il a fait savoir qu'il allait s'assoir avec les délégués des caisses pour bien positionner l'évolution des ristournes, qui pourraient être collectives, individuelles, ou en fonction du nombre de produits détenus par le membre, et tout en tenant compte de la solidité financière de la coopérative.

Quant aux enjeux numériques, le nouveau grand patron a indiqué que Desjardins «va continuer de se moderniser, au rythme de notre société et des besoins de nos membres».

M. Cormier entrera officiellement en fonction pour un mandat de quatre ans au terme des assemblées générales annuelles du Mouvement Desjardins, qui se tiendront au Palais des congrès de Montréal, le 9 avril.

La présidente sortante, Mme Leroux, s'est présentée au côté de son successeur lors de la conférence de presse. Elle a dit être "très fière" du fait que l'institution a choisi le plus jeune président de son histoire.

«C'est un signe important de relève chez Desjardins», a-t-elle dit.

 Parmi les deux candidats défaits, seul Daniel Paillé s'est adressé à la presse après l'assemblée. Ancien chef du Bloc québécois et ex-ministre péquiste, il était perçu comme le candidat de l'externe qui allait brasser la cage du mouvement et le ramener à ses origines.

Il s'est rallié au choix des délégués, même s'il a avoué être «déçu».

«J'ai proposé des idées, ils ont fait leur choix, et moi je vais continuer dans mon milieu des affaires et financier. Il paraît que j'ai contribué aux idées, et je suis bien content. (...) Je savais que comme j'étais de l'extérieur, que c'était une 'long shot'.»

Il a décrit le vainqueur de la course comme un «excellent leader» qui avait fait un discours «très rassembleur», un «enfant du sérail» qui va faire progresser le mouvement, selon lui.

L'autre candidat défait, Robert Ouellette, qui est premier vice-président aux technologies et au centre de services partagés de Desjardins, ne s'est pas adressé aux représentants des médias.

Chacun des candidats devait s'adresser à l'assemblée avant la tenue du scrutin, mais le contenu des discours était confidentiel. Les 256 délégués avaient été choisis par les structures régionales de l'organisation coopérative dans tout le Québec ainsi qu'en Ontario.

Après l'assemblée et le scrutin, les délégués ont célébré l'élection au mousseux dans le grand hall du siège social, un bâtiment très récent. M. Cormier en a profité pour saluer les membres du collège électoral.

En 2015, les excédents avant ristournes de Desjardins ont progressé de 23 pour cent pour atteindre 1,96 milliard $. Les ristournes versées aux membres devraient osciller entre 150 et 160 millions $.

Monique Leroux aura droit à une allocation de 571 612 $ à la fin de son mandat. Il s'agit de bénéfices antérieurs qui remontent à avant son élection en 2008.

En 2015, la rémunération globale de la présidente a atteint 3,9 millions $, une hausse de 6,6 pour cent par rapport à l'année précédente.

Les salaires et avantages sociaux des hauts-dirigeants de la coopérative ont atteint 48,5 millions $ en 2015, soit une augmentation de 8,6 pour cent en comparaison avec 2014.

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