Credit Suisse y va de trois choix de titres à contre-courant


Édition du 02 Avril 2016

Credit Suisse y va de trois choix de titres à contre-courant


Édition du 02 Avril 2016

Par Stéphane Rolland

[Photo : Bloomberg]

Les meilleures occasions sont celles que les autres investisseurs n'ont pas encore vues. L'équipe de Credit Suisse a récemment recensé 11 titres américains que ses analystes aiment, mais qui n'ont pas la faveur du consensus. Nous vous en présentons trois.

1. De la sélection, Kellogg (K, 75,44 $ US) offre le meilleur rapport risque/rendement dans le marché américain, croit l'équipe de financiers. La restructuration et la révision de toutes les dépenses de la société du Michigan permettent d'entrevoir une croissance du bénéfice par action de l'ordre de 7 % à 9 % à moyen terme, estime l'analyste Robert Moskow. Le développement des produits de collation est également un catalyseur. Puisque le titre s'échange au rabais par rapport à ses pairs, M. Moskow ne voit aucun argument justifiant sa vente. La cible est de 82 $ US, tandis que le consensus des analystes (la moyenne de chacune des cibles) est de 77,11 $ US.

La voix du consensus : Erin Lash, de Morninsgstar, croit qu'il faudra patienter avant que les réductions de coûts ne portent leurs fruits chez Kellogg. La précédente chasse aux économies s'était mal terminée, dit-il. Après l'opération, la chaîne d'approvisionnement était trop affaiblie pour saisir toutes les occasions de croissance. La société avait d'ailleurs dû procéder à des rappels de produits.

2. L'équipementier Caterpillar (CAT, 75,29 $ US) doit composer avec les difficultés du secteur industriel, tandis que la déflation du secteur des ressources naturelles gruge les ventes. Cela étant, Caterpillar reste l'entreprise la plus réputée de son créneau, rappelle Jamie Cook. Malgré les inquiétudes, la société de l'Illinois a les moyens de réduire ses dépenses si les conditions du marché devaient se dégrader. Il note que les dépenses en R-D sont à un seuil record - elles peuvent donc être réduites - et que les activités pourraient être restructurées. La cible est de 72 $ US, alors que celle du consensus est de 62,12 $ US.

La voix du consensus : Seth Weber, de RBC Marchés des Capitaux, croit lui aussi que Caterpillar est en bonne position pour remonter la pente. La chose est cependant loin d'être faite, selon lui. Pour l'instant, il n'entrevoit pas de catalyseurs permettant d'anticiper un renversement de la tendance. La morosité de l'industrie énergétique et des mines aura un impact sur les revenus et les marges, poursuit l'analyste.

3. Le consensus sous-estime la capacité de la United States Steel Corp (X, 15,78 $ US) d'améliorer ses marges, croit Curt Woodworth, de Credit Suisse. La société de Pittsburgh est bien placée pour améliorer ses volumes d'acier vendus. Chaque augmentation de 5 % de la production représenterait un gain de 600 M$ US au bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement. La cible est de 22 $ US, tandis que le consensus est de 10,11 $ US.

La voix du consensus : David Gagliano, de BMO Marchés des capitaux, ne perçoit pas d'amélioration à l'horizon. Il n'y a aucune indication d'un redressement éventuel du marché de l'acier, selon lui. L'action de la société risque donc de se déprécier davantage.

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