COVID-19: la BDC met en place un programme de financement

Publié le 19/06/2020 à 09:24

COVID-19: la BDC met en place un programme de financement

Publié le 19/06/2020 à 09:24

Par La Presse Canadienne
Le logo de la Banque de développement du Canada.

(Photo: 123RF)

Les entreprises canadiennes de taille moyenne qui manquent d’argent à cause de la COVID−19 peuvent désormais passer par leur propre banque pour demander un prêt pouvant atteindre 60 millions $ au gouvernement fédéral.

Ces prêts, qui seront administrés par la Banque de développement du Canada (BDC), font partie d’un ensemble de programme de crédits fédéraux promis en mars par le ministre des Finances Bill Morneau. 

Le gouvernement fédéral avait prévu des programmes spécifiques pour l’industrie pétrolière et gazière aux prises avec une période particulièrement difficile à cause de la baisse de la demande mondiale. 

La BDC a maintenant fusionné ce programme pétrolier et gazier avec un autre établi pour des entreprises de taille moyenne de tous les secteurs remplissant les conditions requises.

Pour être admissibles, les revenus de ces entreprises doivent se situer de 100 millions à 500 millions $. Elles devaient être financièrement «stables et viables» avant la pandémie. «L’entreprise doit avoir été touchée négativement, directement ou indirectement, par la COVID−19 et (ou) par la baisse récente des prix du pétrole et du gaz», écrit la BDC.

Le montant des prêts se situe de 12,5 millions à 60 millions $. La BDC couvre 90 % du total et l’institution financière de l’entreprise s’occupe du reste. Elle conseille aux entreprises intéressées par le programme de contacter directement leur principal prêteur financier et de travailler avec elles pour déterminer si le programme convient et comment procéder. Les candidatures seront ouvertes jusqu’à fin septembre.

Ben Brunnen, un vice−président de l’Association canadienne des producteurs pétroliers, a déclaré cette semaine que le secteur pétrolier ressentait de la frustration et de l’inquiétude quant à la mise en branle du programme.

Les cours pétroliers sont tombés à des creux jamais vus en avril, se négociant brièvement en territoire négatif, ce qui signifie que les producteurs de pétrole payaient d’autres pour se débarrasser de leur produit.

Le ministre des Ressources naturelles, Seamus O’Regan, a raconté, au cours d’un entretien à La Presse canadienne, qu’il pensait que l’application installée sur son cellulaire pour surveiller les marchés fonctionnait mal ce jour−là.

«Beaucoup d’entre nous n’oublieront jamais où nous étions lorsque le prix du baril est tombé négatif, a−t−il déclaré. C’était quelque chose qu’on pensait ne jamais voir.»

Les prix ont beaucoup rebondi depuis que le conflit de production entre l’Arabie saoudite et la Russie semble s’être apaisé. La demande mondiale augmente lentement à mesure que les pays rouvrent leurs économies. Le prix du Western Canadian Select a repassé le seul des 34$ le baril, mais il y a un an, il s’échangeait pour près de 60$.

Selon M. Brunnen, l’industrie vit encore sous les incertitudes, car personne ne sait ce qui pourrait arriver si une deuxième vague de COVID−19 frappait. Même dans le meilleur des cas, il ne prévoit pas une reprise normale de la production avant le début de l’année prochaine. De nombreuses entreprises n’ont plus les réserves financières nécessaires pour continuer à exister encore longtemps sans une aide, ajoute−t−il.

M. O’Regan affirme que les «yeux du gouvernement sont grands ouverts sur cette situation.

Un programme distinct pour les grandes entreprises dont les revenus dépassent les 300 millions $ est administré par la Corporation de développement des investissements du Canada. Mais les conditions de ces prêts sont si strictes qu’il n’y a eu jusqu’à présent aucune approbation.

M. Brunnen souligne que ce programme — Crédit d’urgence pour les grands employeurs (CUGE) — sera la voie de dernier recours pour les grands producteurs de pétrole, car les conditions sont très strictes.

Ils comprennent des représentants du gouvernement observant au sein du conseil d’administration, les limites de rémunération des dirigeants, les dividendes et les retraits des actionnaires. Ainsi, la Corporation se réserve le droit de nommer un observateur au conseil d’administration de l’emprunteur et la rétribution des membres de la direction sera soumise à des restrictions.

Des conditions semblables sont également imposées pour les moyennes entreprises, notamment au sujet des restrictions sur le salaire et autres avantages sociaux des membres de la direction et l’interdiction d’augmenter les dividendes.

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