Consultants en TIC: Desjardins et la Banque Nationale coupent les coûts

Offert par Les Affaires


Édition du 30 Mai 2015

Consultants en TIC: Desjardins et la Banque Nationale coupent les coûts

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Édition du 30 Mai 2015

Par Denis Lalonde
Le directeur principal des relations de presse chez Desjardins, André Chapleau, ajoute que la coopérative fait également face à des défis de productivité. En effet, elle doit entretenir un réseau d'environ 1 100 points de service au Québec, alors que, selon lui, la Banque Royale en possède 1 200 pour desservir l'ensemble du Canada. «Notre indice de productivité, ce qu'il nous en coûte pour produire un dollar de revenus, est supérieur à celui de nos concurrents. La Fédération doit faire des efforts pour réduire ses coûts, les caisses doivent faire des efforts... Dans la même veine, nous demandons aussi à nos consultants de faire des efforts», dit-il. Desjardins précise que son indice de productivité était de 74,3 % en 2014, par rapport à 59,6 % pour la moyenne des banques. Plus l'indice est bas, plus l'entreprise est productive.

Les baisses des taux horaires ont été reçues comme une douche froide par les consultants. «L'AQIII a constaté, auprès de ses membres, un profond malaise. Surtout pour les consultants qui avaient des contrats en cours», dit la directrice générale de l'organisme, Caroline De Guire.

Cette dernière souligne que les consultants ne seront pas tous touchés de la même manière. «Les contrats sont signés avec les consultants ou une entreprise intermédiaire. Dans le second cas, c'est l'entreprise et non le consultant qui doit absorber le choc», précise-t-elle.

Pire au gouvernement du Québec

Sous le couvert de l'anonymat, des dirigeants d'entreprises qui embauchent des consultants étaient résignés à éponger les diminutions, affirmant que les taux horaires étaient encore moins élevés au gouvernement, un autre important donneur d'ouvrage. Des consultants ont parlé d'abus de confiance, s'interrogeant sur la valeur d'un contrat signé de bonne foi s'il peut être ensuite modifié à tout moment par le donneur d'ouvrage.

Les montants en jeu sont très importants. Desjardins estime ses besoins en consultation (incluant les TI) à 500 millions de dollars par année, alors que le budget total dévolu aux TI par la Banque Nationale est évalué à 350 M$ pour 2015. Du côté du gouvernement du Québec, le budget prévu pour les «services externes en ressources informationnelles» est estimé à près de 648 M$ pour l'exercice 2014-2015.

Rappelons que le président et chef de la direction de la Banque Nationale, Louis Vachon, est à la tête du chantier finance et technologie de Finance Montréal, la grappe financière du Québec, et la présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Monique Leroux, dirige le chantier ressources humaines. Il s'agit là de deux des six «piliers de croissance» retenus par Finance Montréal.

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