[Photo : Benjamin Nantel]
Les identités des sept autres conseillers congédiés par Valeurs mobilières Desjardins (VMD), le 3 novembre, parce qu'ils sont soupçonnés d'avoir effectué des activités de courtage à l'insu de leur courtier, ont été rendues publiques récemment.
Il s'agit de Daniel Gérard Bergeron, Daniel Dubois, Vincent Houle, Carol Jean, Benoît Leclerc, Luc Lortie et Guylaine Raby. Leurs noms figurent sur liste des retraits aux registres des représentants de l'Autorité des marchés financiers (AMF). À cette liste, s'ajoutent les conseillers Marc Dalpé et Jean-Marc Milette, qui, selon les prétentions de VMD auraient touché de la rémunération non déclarée de certains clients possédant des comptes aux Bahamas.
Selon nos informations, avant leur licenciement, Luc Lortie et Guylaine Raby travaillaient à Montréal, Vincent Houle, à Thetford Mines, Daniel Gérard Bergeron, à Sherbrooke et Daniel Dubois, à Laval.
Parmi les conseillers en placement licenciés, Carol Jean et Benoît Leclerc travaillaient chez VMD à Rivière-du-Loup. Ils ont été congédiés « pour manquement aux règles d'éthique et de déontologie de l'institution financière », apprend-on dans un communiqué conjoint diffusé sur le portail Info Dimanche et dont Finance et Investissement.com a obtenu copie.
Le duo qualifie le geste de VMD de « mesure abusive et d'une atteinte grave à notre réputation ». Pour Carol Jean et Benoît Leclerc, les propos de VMD reproduits dans divers médias « sont porteurs d'allégations et de sous-entendus injustifiés ». Ils ont confié à leurs procureurs le mandat « d'exercer rapidement tous les recours légaux à leur disposition pour laver leur réputation ».
Benoît Leclerc souligne : « Nous travaillons en équipe depuis près de deux décennies et nous sommes fiers de ce que nous avons accompli dans l'intérêt de nos clients, en concordance avec les valeurs de respect, de professionnalisme et d'intégrité prévalant dans notre domaine d'activités. »
Carol Jean précise : « Nous avons toujours été intègres et respectueux des principes régissant notre profession. La situation actuelle est insoutenable pour nos familles, nos proches et nos clients. Aucun de nos clients n'a jamais été lésé. La décision de VMD est vexatoire et constitue une atteinte à notre réputation, car nous avons toujours agi de bonne foi. »
Carol Jean et Benoît Leclerc n'émettront aucun autre commentaire en raison des démarches légales en préparation. Ils concluent : « Nous n'avons rien à cacher, mais nous défendrons notre position devant les tribunaux. »
Par ailleurs, les démarches de VMD devant la Cour supérieure afin de rendre permanente une ordonnance provisoire interdisant à Marc Dalpé, Jean-Marc Milette et six autres membres de son équipe de solliciter les clients « référés » à Dalpé et Millette par le Mouvement Desjardins depuis leur embauche, sont reportées à aujourd'hui.
Jean-Marc Milette et Marc Dalpé, qui estiment ne rien avoir à se reprocher, n'ont pas rappelé Finance et Investissement.com. Joint au téléphone, Vincent Houle a refusé de commenter, laissant tomber que ses procureurs travaillent sur le dossier. Il n'a pas été possible de rejoindre les autres conseillers licenciés.
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