Concurrence : «Banque Laurentienne ne sacrifiera pas ses marges»

Publié le 07/12/2011 à 16:40, mis à jour le 07/12/2011 à 16:50

Concurrence : «Banque Laurentienne ne sacrifiera pas ses marges»

Publié le 07/12/2011 à 16:40, mis à jour le 07/12/2011 à 16:50

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Le marché du prêt aux entreprises et aux particuliers devient plus concurrentiel. La Banque Laurentienne ne mènera pas une surenchère pour attirer la clientèle pour autant, assure son pdg, Réjean Robitaille, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes suivant le dévoilement des résultats de son quatrième trimestre, terminé le 31 octobre.

Rappelons que les banques génèrent leur profit en empruntant l’argent des épargnants à très faible taux pour accorder des prêts à taux d’intérêt plus élevé aux débiteurs.

Les banques ressentent une pression concurrentielle accrue dans le marché du prêt aux particuliers et aux entreprises alors que le nombre de débiteurs est en baisse. Avec les taux d’intérêt historiquement bas, la marge dont dispose les banques pour se livrer concurrence est restreinte.

Au quatrième trimestre, les marges d’intérêt se situent à 2%, comparativement à 2,15% la même période l’an dernier et 2,03% au trimestre précédent. La Laurentienne a cependant pu compenser cette pression par un accroissement du volume de prêt et de dépôt, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

En réponse à une question d’un analyste, M. Robitaille a mentionné qu’il ressentait une pression sur les marges des services bancaires aux consommateurs et aux entreprises.

Le dirigeant a cependant bon espoir de pouvoir maintenir les marges autour des 2% pour le prochain exercice. «Nous prévoyons qu’il y aura beaucoup de concurrence, a-t-il dit. Une chose est sûre : nous ne voulons pas sacrifier les marges pour accroître le volume de prêt.»

PLUS : Endettement des ménages : «pas alarmant pour les banques»

En septembre, Julie Dickson, surintendante des institutions financières du Canada, avait d’ailleurs mis en garde les banques contre la tentation d’assouplir leur critère d’accès au crédit. Celle qu’on considère comme le chien de garde des banques a indiqué que le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada sera plus vigilant dans ce dossier.

Prévisions

Malgré la pression sur les marges et le contexte économique difficile, Banque Laurentienne a fait preuve d’un optimiste prudent durant la conférence et maintient des prévisions 2012 semblables à celle de 2011.

Elle anticipe une croissance des revenus de 5% pour l’exercice 2012 et un profit dilué par action d’entre 4,80$ et 5,40$. Ses données pourraient cependant être révisées en raison du passage aux normes IFRS. Les prévisions 2012 sont exprimées selon ces normes, mais l’exercice comparable (2011) doit encore être converti.

Pour 2011, la Banque Laurentienne espérait une croissance des revenus de 5%, contre une croissance enregistrée de 2%. Elle prévoyait un profit par action d’entre 4,80$ et 5,40$. Le profit par action se situe à 4,81$, mais serait de 5,05$ si on exclut le coût d’acquisition.

Dividende sous pression

Le ratio dividende/bénéfice est susceptible de souffrir de l’incertitude économique, a admis M. Robitaille. Le niveau idéal serait un ratio de 40% à 50%, selon lui. Le ratio s’est situé dans l’ordre des 30% au cours du dernier exercice, et il risque de se maintenir alors que le conseil d’administration adopte une approche «prudente».

La banque a annoncé une augmentation de 3 cents de son dividende, qui passe à 45 cents.

Résultats

Au quatrième trimestre, les revenus ont reculé de 1,4% à 187,4 millions. C’est moins que les 190 millions prévus par les analystes.

Le profit par action est supérieur aux attentes à 1,31$, contre une attente 1,21$. Le bénéfice a reculé de 13%, à 28,6 millions. PLUS : Le bénéfice de la Banque Laurentienne baisse de 12 %

 

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