Canada-Europe : pas de négociations avant des mois

Publié le 15/10/2008 à 00:00

Canada-Europe : pas de négociations avant des mois

Publié le 15/10/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Jusqu'ici, on laissait entendre que le lancement officiel des négociations aurait lieu dans le cadre du sommet Canada-Union européenne, qui se tiendra vendredi à Québec, en présence du premier ministre Stephen Harper et du président français Nicolas Sarkozy.

Dans un discours prononcé devant un regroupement de chambres de commerce canado-européennes, mercredi à Montréal, M. Bachand a plutôt indiqué que le sommet de vendredi permettrait de faire un "pas décisif" et "d'aller vers le lancement de cette négociation".

"Normalement, il va y avoir une impulsion définitive qui va être donnée", a précisé le ministre au cours d'un point de presse.

Raymond Bachand a par la suite expliqué que l'Union européenne devait encore obtenir officiellement le mandat de négocier un traité avec Ottawa de la part de ses 27 Etats membres. Ce processus n'implique pas l'adoption de résolutions parlementaires, mais prendra tout de même quelques mois, selon lui.

"Le consensus est déjà fait là-bas sur l'opportunité politique et économique pour eux de faire ça (un partenariat avec le Canada), a soutenu M. Bachand. Maintenant, il faut qu'ils s'assoient parce qu'en Europe, les 27 pays doivent donner le mandat à Bruxelles. Après ça, Bruxelles décide."

Le "nouvel espace économique" dont parle le gouvernement du Québec est en fait un libre-échange de deuxième génération. Outre les questions tarifaires, le futur accord pourrait aussi englober la mobilité de la main d'oeuvre, l'harmonisation des normes et l'ouverture des marchés publics.

On rendra public vendredi une étude sur les bienfaits potentiels d'un partenariat entre le Canada et l'Union européenne. Le document "va démontrer qu'il y aurait une croissance économique additionnelle et au Canada et en Europe si on faisait ça", a affirmé Raymond Bachand.

La principale menace qui guette les pays occidentaux lors d'un ralentissement économique est le protectionnisme, a réitéré M. Bachand, soulevant l'un des principaux arguments que les négociateurs canadiens mettront de l'avant face à leurs homologues européens.

C'est le premier ministre Jean Charest qui, en janvier 2007, a lancé la plus récente offensive en faveur d'un libre-échange Canada-Union européenne. Le gouvernement fédéral et les autres provinces se sont par la suite ralliés au projet.

L'échec de la plus récente ronde de négociations multilatérales de l'Organisation mondiale du commerce, cet été, a rendu les Européens plus à l'aise avec l'idée d'un accord bilatéral avec le Canada, a souligné Raymond Bachand.

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?