Ally Financial dépose le bilan de sa filiale immobilière

Publié le 14/05/2012 à 08:22

Ally Financial dépose le bilan de sa filiale immobilière

Publié le 14/05/2012 à 08:22

Par AFP

Le groupe financier américain Ally Financial, partiellement nationalisé après la crise des "subprimes", a annoncé lundi le dépôt de bilan de sa filiale de crédit immobilier Residential Capital (ResCap), à l'origine de ses persistantes difficultés financières.

L'opération va obliger Ally à passer 1,3 G$ US de provisions au second trimestre mais, en contrepartie, la valeur de sa filiale sera ramenée à zéro dans ses comptes, selon un communiqué publié par le groupe.

L'établissement a aussi annoncé qu'il allait étudier la possibilité d'une mise en vente de l'intégralité de ses opérations à l'étranger. Il est actif dans le crédit automobile, l'assurance et le crédit bancaire au Canada, en Grande-Bretagne, en Europe continentale, au Mexique et en Amérique latine.

Ally Financial, ancienne filiale de services financiers du constructeur automobile General Motors, a longtemps opéré sous le nom de GMAC. Elle a changé de nom après la rupture des liens entre les deux groupes, consécutives aux propres difficultés du constructeur, contraint à une brève faillite.

Selon un communiqué publié séparément par ResCap, le dépôt de bilan doit vider de toute substance la société : son activité de crédit hypothécaire va être reprise par l'un de ses concurrents, Nationstar Mortgage, contrôlé par le fonds d'investissement Fortress Investment Group, alors qu'Ally rachètera le portefeuille de créances existantes. Prises conjointement, les deux opérations devraient générer quelque 4 G$ US de recettes.

Selon le quotidien New York Times, qui avait révélé l'opération, Nationstar devrait débourser 2,4 G$ US et Ally Financial 1,6 G$ US.

Pour financer cette restructuration, le groupe bancaire Barclays va apporter un prêt de 1,45 G$ US.

Selon Ally, la restructuration financière de ResCap a d'ores et déjà reçu l'assentiment d'une proportion importante de créanciers de la société.

En se débarrassant de ce boulet, à l'origine de ses difficultés, Ally présenterait un visage plus attrayant aux investisseurs dans la perspective d'une éventuelle entrée en Bourse, spécule le New York Times. Ses autres divisions, le crédit automobile et la banque directe, sont en effet rentables.

Le gouvernement fédéral américain pousse à une entrée en Bourse, pour récupérer une partie des 17 G$ US qu'il a dû injecter dans le groupe pour lui éviter la faillite. Il contrôle à ce jour 74% de son capital.

Dans son communiqué, Ally souligne avoir déjà remboursé 5,5 G$ US au Trésor. Après la mise en oeuvre des mesures annoncées lundi, le groupe se dit en mesure de lui rendre une somme équivalente.

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