Novartis : le bénéfice net 2011 recule de 7% après l'arrêt de 3 médicaments

Publié le 25/01/2012 à 11:24

Novartis : le bénéfice net 2011 recule de 7% après l'arrêt de 3 médicaments

Publié le 25/01/2012 à 11:24

Par AFP

Le groupe pharmaceutique suisse Novartis a annoncé mercredi une baisse de 7% de son bénéfice net en 2011 à 9,2 milliards de dollars, sous l'effet d'une importante charge exceptionnelle liée pour l'essentiel à l'arrêt du développement de trois médicaments.

En 2010, Novartis avait enregistré un bénéfice record de 9,9 milliards USD.

Le chiffre d'affaires a progressé pour sa part de 16% à 58,56 milliards USD, tandis que le résultat opérationnel a reculé de 5% à 11 milliards USD.

Le groupe signale notamment avoir passé une charge exceptionnelle de 1,9 milliard USD pour l'ensemble de l'année, liée notamment à l'arrêt du développement de son médicament Rasilez contre l'hypertension chez les diabétiques (903 M USD) et de ceux du PRT 128 (élinogrel) et SMC021 (calcitonine par voie orale) pour 163 M USD ainsi qu'à des coûts de restructuration de 288 M USD.

Suite à ces résultats, le conseil d'administration propose de verser un dividende de 2,25 CHF par action à ses actionnaires, soit 5 centimes de plus par rapport à l'exercice 2010.

L'année 2012 ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices pour Novartis, qui devra faire face à la concurrence des génériques.

Novartis mise sur ses produits lancés depuis 2007, qui ont contribué à hauteur de 25% aux ventes du groupe en 2011 contre 19% l'année précédente.

Le groupe prévoit pour 2012 des ventes du même niveau que celui de 2011, à taux de change constants, ainsi qu'une marge opérationnelle en léger recul.

Novartis compte sur le groupe ophtalmologique américain Alcon, acheté à Nestlé, pour augmenter ses ventes. En 2011, cette division est devenue la deuxième en termes de taille et a généré un chiffre d'affaires net de 9,95 milliards de dollars (+10%).

La division pharma, qui représente la moitié du groupe, a augmenté ses ventes de 7% l'an dernier à 32,51 milliards USD, et la division Sandoz (génériques) de 10% à 9,47 milliards USD, notamment grâce à la croissance des ventes au détail aux États-Unis.

La division vaccins et diagnostic, dopée en 2010 par la vente de vaccins contre la grippe A (H1N1), a vu son chiffre d'affaires chuter de -32% à 2 milliards USD.

Le laboratoire suisse doit également faire face à des expirations de brevet de certains de ses "blockbusters", soit les médicaments représentant des ventes annuelles de plus d'un milliard de dollars.

Ainsi, les ventes du Femara (cancer du sein) ont chuté de 34% à 0,9 milliard, en raison de l'arrivée de nombreux génériques aux États-Unis et en Europe.

Les ventes du Diovan (hypertension) ont baissé de 6% à 5,67 milliards de dollars depuis sa perte d'exclusivité dans l'UE.

Le groupe bénéficie encore du Glivec (leucémie), qui a progressé de 9% à 4,66 milliards de dollars, alors que Lucentis (dégénérescence oculaire due à l'âge) fait un bond 34% à 2,05 milliards en 2011.

Bien que les résultats 2011 aient dépassé leurs attentes, les investisseurs ont été déçus par les prévisions 2012.

Le titre a été immédiatement sanctionné à la Bourse suisse. Vers 13h50, l'action perdait 3,3% à 50,30 francs suisses.

Novartis est dirigé depuis 2010 par un Américain, Joe Jimenez, qui a repris les fonctions de directeur général, occupées par le Suisse Daniel Vasella, qui conserve la présidence du groupe.

Début janvier, Novartis a annoncé une nouvelle vague de suppressions d'emplois aux États-Unis, concernant 2.000 personnes, en raison de la perte d'un important brevet, celui du Diovan, qui s'ajoute à une vague de 2.000 annoncés en octobre 2011.

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